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Dégradation alarmante de la situation sociale des personnes touchées par une problématique d'addiction

Dégradation alarmante de la situation sociale des personnes touchées par une problématique d'addiction
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Lausanne (ots)

Par rapport à la population générale, les personnes en traitement pour un problème d'addiction sont jusqu'à six fois plus nombreuses à être en recherche d'emploi et jusqu'à vingt fois plus nombreuses à se trouver dans une situation de logement instable. Une nouvelle étude d'Addiction Suisse montre par ailleurs que la situation sociale des personnes qui ont entamé un traitement en raison de leur usage de substances psychotropes ou de jeux de hasard s'est nettement péjorée en l'espace de dix ans. Des mesures s'imposent pour qu'elles osent chercher de l'aide rapidement.

Sur mandat de l'Office fédéral de la santé publique, Addiction Suisse a analysé la situation sociale des personnes touchées par une problématique d'addiction. De 2007 à 2017 on observe, de manière générale, un recul de la part de personnes en emploi parmi les personnes en traitement pour une addiction, une détérioration des conditions de logement, notamment chez les joueurs et joueuses problématiques, ainsi qu'une hausse de la part des personnes isolées socialement et de celles qui souffrent d'auto-dévalorisation.

L' étude se fonde essentiellement sur les données relatives aux secteurs de traitement ambulatoire et résidentiel récoltées dans le cadre du monitorage act-info, ainsi que sur les éditions 2007, 2012 et 2017 de l' Enquête suisse sur la santé, qui se déroule tous les cinq ans. Pour la première fois en Suisse elle donne un aperçu large des conditions de vie des personnes qui ont entamé un traitement en raison de leur usage de substances (alcool, tabac, cannabis, cocaïne, opioïdes) ou de jeux de hasard et d'argent. " Trois quarts des cas concernent des traitements ambulatoires pour, par exemple, des épisodes d'ivresse ponctuelle à répétition, la consommation quotidienne de tabac ou l'usage régulier d'autres drogues. L'étude montre cependant que mêmes ces pratiques peuvent avoir de graves conséquences dans de nombreux domaines de l'existence ", explique Florian Labhart, auteur de l'étude et chercheur à Addiction Suisse.

Niveau de formation et taux d'emploi inférieurs à la moyenne

Si la part des personnes disposant d'un niveau de formation élevé a fortement progressé dans la population résidante suisse jusqu'en 2017, il n'y a pas eu de hausse similaire parmi les personnes en traitement pour une addiction. Dans ce groupe, la part d'individus n'ayant fini que leur scolarité obligatoire est jusqu'à quatre fois plus élevée que dans la population générale (hormis pour les consommateurs-trices d'alcool).

La proportion de personnes professionnellement actives a également diminué entre 2007 et 2017 dans ce groupe. Par rapport au reste de la population, les personnes en traitement pour une addiction sont jusqu'à six fois plus nombreuses à être en recherche d'emploi, et celles qui suivent une thérapie pour un usage problématique d'opioïdes sont 28 fois plus nombreuses à toucher l'aide sociale.

Isolement social et faible estime de soi supérieurs à la moyenne

Entre 2007 et 2017, l'isolement social a augmenté chez la plupart des personnes en traitement (sauf lors d'addiction au tabac et aux jeux de hasard et d'argent). Celles-ci sont deux à trois fois plus souvent isolées socialement que le reste de la population, car elles n'ont pas de contacts réguliers découlant d'une relation, d'un emploi, d'une formation ou d'un logement partagé avec d'autres.

La part des personnes qui souffrent d'auto-dévalorisation a augmenté de façon nettement plus marquée parmi les consommateurs-trices de cannabis, de cocaïne et d'opioïdes que dans la population en général. Pour toutes les substances et tous les comportements analysés, le sentiment de n'avoir aucune valeur est jusqu'à deux fois plus répandu.

Prévenir les problèmes et favoriser une aide rapide

La situation sociale des personnes en traitement pour un usage problématique de substances ou de jeux de hasard et d'argent s'est considérablement dégradée en l'espace de dix ans. Des mesures s'imposent à différents niveaux pour y remédier.

Une situation (défavorable) en matière de logement et de travail, un (faible) niveau de formation, l'isolement social et l'auto-dévalorisation peuvent être aussi bien la cause que le résultat d'une consommation à risque ou d'une addiction ; ces éléments peuvent se renforcer mutuellement, ce qui crée un cercle vicieux. La participation sociale et l'intégration sont importantes pour prévenir un usage qui deviendrait problématiques. Elles constituent des facteurs de protection, alors que l'isolement et l'auto-dévalorisation sont des facteurs aggravants. La société doit viser et encourager la participation et l'intégration de tous ses membres. Le développement de ces deux éléments dans le cadre du conseil et du traitement facilite une réduction d'une consommation à risque et la sortie de la dépendance. Le travail social a un rôle important à jouer dans ce domaine ; il contribue à renforcer les facteurs de protection individuels et à réduire les facteurs de risque. Il importe par conséquent de lui accorder la place qui lui revient dans la prévention, la détection précoce et le traitement des personnes touchées par une addiction.

Une aide précoce est fondamentale

Il est important d'en finir avec la stigmatisation des problèmes d'addiction et de la perte d'emploi. Une personne qui a honte n'osera pas chercher de l'aide rapidement. " En abordant ces problématiques publiquement, nous facilitons les choses aux personnes concernées. Il est essentiel d'oser exprimer son inquiétude lorsqu'un proche semble souffrir d'addiction ", souligne Florian Labhart.

Prévenir ou retarder l'âge de première consommation chez les jeunes reste déterminant pour éviter des problèmes de santé et accroître les chances de finir une formation - un facteur essentiel pour prendre un bon départ dans l'existence.

  • Offres de soutien : Aide et conseil
  • La détection et l'intervention précoces, de même que le traitement, sont déterminants pour soutenir les personnes touchées par une addiction.

Contact:

Addiction Suisse
Monique Portner-Helfer
porte-parole
mportner-helfer@addictionsuisse.ch
Té. direct: 021 321 29 74

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