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Révision de la loi sur le travail En jetant la protection de la jeunesse par-dessus bord, le Conseil national dévalorise l’apprentissage professionnel

Berne (ots)

L’abaissement de l’âge de protection de la jeunesse
de 20 à 18 ans décidé par le Conseil national détériorera les 
conditions de travail des jeunes travailleuses et travailleurs, en 
particulier des apprenti (e)s.
Les jeunes de 18 ans déjà qui sont en formation pourront ainsi être 
contraints de travailler de nuit et le dimanche ainsi que 
d’effectuer du travail supplémentaire. Au surplus, ils pourront se 
voir confier des activités des plus dangereuses pour leur santé. 
Cela, alors que selon les statistiques de la CNA (SUVA), les jeunes 
en formation sont deux fois plus souvent victimes d’accidents du 
travail que leurs collègues plus âgés et que leur santé est moins 
bonne que celles des gymnasien(ne)s du même âge. La majorité de 
droite du Conseil national n’a cependant rien voulu savoir d’une 
protection efficace de la santé des jeunes travailleuses et 
travailleurs. Elle a même rejeté le compromis, dans l’élaboration 
duquel l’Union syndicale suisse (USS) a joué un rôle déterminant, 
qui proposait de maintenir au moins pour les apprenti(e)s l’âge de 
protection de 20 ans.
Pour l’USS, pareille dégradation de l’apprentissage professionnel 
est inacceptable. Notre système de formation professionnelle dual 
est très exigeant et requiert des jeunes en formation un engagement 
très soutenu. Ces jeunes doivent supporter la double charge du 
travail et de l’école. Des règles spéciales contre le surmenage – à 
tout le moins par voie d’ordonnance - sont de ce fait nécessaires, 
également pour que les places d’apprentissage soient attrayantes.
Alors que les vacances d’été sont toutes proches, des milliers de 
jeunes n’ont toujours pas trouvé de place d’apprentissage. Ils ont 
besoin que l’économie et l’État s’engagent plus en faveur de la 
création de telles places, et non pas que leurs futures conditions 
de travail se trouvent détériorées. Gouvernement et Parlement 
doivent enfin prendre le problème du chômage des jeunes au sérieux ! 
Emprunter la voie de la dévalorisation de l’apprentissage 
professionnel, c’est être et cynique et contreproductif.
Les secrétaires centraux de l’USS Doris Bianchi (076 564 67 67), en 
charge du droit du travail, et Peter Sigerist (079 404 56 85), en 
charge de la formation professionnelle, se tiennent à votre 
disposition pour tout complément d’information.

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