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Rapport de l´OCDE sur la situation économique en Suisse en 2000

Berne (ots)

L´Organisation de coopération et de développement
économiques (OCDE) a publié son rapport annuel sur la situation
économique en Suisse.
L´étude part de la constatation du vigoureux redressement de
l´économie suisse après une décennie relativement médiocre. Grâce à
la forte croissance des exportations et à la robustesse de la
consommation des ménages, l´expansion devrait aussi avoir atteint
plus de 3 pour cent au début 2000. L´emploi a réagi de façon rapide à
l´accélération de la production, la confiance des consommateurs et le
climat des affaires se sont améliorés durablement. Par comparaison
avec les périodes antérieures de reprise économique, la progression
de l´emploi apparaît modérée ; elle a néanmoins été suffisante pour
faire reculer sensiblement le chômage, compte tenu d´une légère
contraction du taux d´activité. Avec un taux d´inflation hors
produits pétroliers inférieur à 1%, la Suisse se situe toujours parmi
les pays de l´OCDE qui enregistrent les meilleurs résultats sur le
plan des prix. La modération des prix a été favorisée par une
modération salariale persistante.
Selon les experts de l´OCDE, la croissance du PIB va ralentir,
pour passer de plus de 3 pour cent en 2000 à 2-21*4 pour cent en
moyenne pour les deux prochaines années. Le taux de chômage tombera
aux alentours de 13*4 pour cent. Les réformes structurelles des
années passées semblent avoir abaissé le socle du chômage
incompressible et significativement accru le potentiel de croissance
de l´économie. Malgré la hausse des prix du pétrole, l´inflation ne
devrait qu´à peine s´accélérer. Les principaux risques qui pèsent sur
ces perspectives assez favorables dans l´ensemble tiennent, pour les
auteurs, à une croissance mondiale éventuellement plus faible que
prévu ou à un nouvel envol du franc, qui grèverait les perspectives
du secteur exportateur.
L´orientation de la politique monétaire garantit la stabilité des
prix et favorise actuellement une croissance équilibrée de
l´économie. La politique monétaire de la BNS a récemment pris un tour
relativement plus restrictif que celle de la BCE ; ce resserrement,
conjugué à l´appréciation du franc par rapport à l´euro, a permis de
contenir les effets inflationnistes de la hausse des prix à
l´importation et, en particulier, de la hausse des prix pétroliers.
Il faudrait cependant résister à une appréciation trop prononcée du
franc. Le nouveau concept de politique monétaire de la BNS reçoit
dans l´ensemble l´agrément de l´OCDE, bien qu´une amélioration de la
transparence soit encore souhaitable. Sur le plan de la politique
budgétaire, il convient, au vu de l´amélioration plus rapide que
prévu des finances publiques, de résister à de nouvelles initiatives
en matière de dépenses. Le frein aux dépenses est favorablement
accueilli par les auteurs de l´étude. Son efficacité dépendra
cependant de la fiabilité des prévisions concernant la croissance du
PIB tendanciel sur l´ensemble du cycle.
Pour les experts de l´OCDE, une croissance plus rapide de
l´économie exige encore un renforcement de la concurrence sur les
marchés des produits. L´OCDE regrette en particulier le manque de
sanctions en droit de la concurrence, une libéralisation du marché
des télécommunications certes importante mais incomplète, une
libéralisation du marché de l´électricité lente en comparaison
internationale et un manque d´efficacité de la loi sur le marché
intérieur. Les accords bilatéraux avec l´UE vont certainement donner
un nouvel élan aux réformes structurelles. A cet égard, il convient
en particulier d´éviter qu´une plus grande flexibilité du marché du
travail ne soit neutralisée par la mise en œuvre des mesures
d´accompagnement. Dans le domaine de la politique du marché du
travail, l´OCDE recommande une réduction de la durée maximale de
versement des indemnités de chômage.
Le chapitre spécial du rapport est consacré aux défis posés par le
vieillissement démographique. D´après les auteurs, la Suisse est
mieux à même que la plupart des économies de l´OCDE de faire face aux
conséquences budgétaires à long terme du vieillissement
démographique. Ceci est avant tout à attribuer à la conception du
régime de retraite actuel, qui repose sur trois piliers et associe un
système de protection public à l´épargne privée obligatoire et
volontaire, mais aussi aux mesures déjà prises dans une optique de
long terme. En outre, le système a procuré des résultats avantageux
en ce qui concerne à la fois la réduction de la pauvreté et la
situation du marché du travail.
Cependant, des mesures complémentaires seront indispensables pour
assurer le fonctionnement du système à long terme. En particulier, il
convient de veiller à ce que l´âge effectif du départ à la retraite
reste élevé. Dans ce contexte, il importe d´être vigilants aux
conséquences du système de retraite flexible sur la décision de
retraite anticipée, d´améliorer la position des travailleurs âgés sur
le marché du travail et, si nécessaire, d´envisager aussi un
relèvement de l´âge officiel de la retraite. Des réformes dans le
système de santé et dans les programmes des soins pour le quatrième
âge sont aussi souhaitables.
Rapport et résumé sous ce lien:
http://www.dfe.admin.ch/InfoFlash/Rapport_OCDE_2000_F.pdf

Contact:

Secrétariat d´Etat à l´économie, Analyses et politique économique,
Walter Brodmann, tél. 031/324 07 92

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