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Caritas Suisse: Manuel sur la pauvreté en Suisse

Lucerne (ots)

La Suisse occupe régulièrement l'un des premiers
rangs dans le classement international de la qualité de vie, mais
tout le monde n'en profite pas dans la même mesure. Dans un pays
aussi riche, la pauvreté ne se voit guère. Même si l'on n'en parle
pas, qu'on évite de la voir et qu'on la minimise, c'est pourtant une
réalité. Dès lors, rien d'étonnant que nos connaissances soient
limitées. Qu'est-ce que la pauvreté? Comment la mesure-t-on?
Qu'est-ce qu'une échelle d'équivalence? Le vocabulaire laisse déjà
filtrer des doutes. On ne sait pas non plus ce que signifie
concrètement de vivre dans la pauvreté. Qui connaît les différents
visages de la pauvreté? Où habitent les pauvres? Qu'en est-il de leur
réseau de contacts? Quels sont les groupes de population les plus
touchés?
Avec le "Manuel sur la pauvreté en Suisse", Caritas aimerait
combler cette méconnaissance. Il ne s'agit pas de réinventer la roue,
mais de réunir des faits, de les assembler et de les traiter. Malgré
une multitude d'études sociales et politiques, il manquait jusqu'à la
parution de ce manuel un résumé clair et compact des principaux faits
et résultats. Des définitions courtes, en gras, un sommaire détaillé,
un glossaire, ainsi que des renvois dans le texte, font de cet
ouvrage un manuel. Tous les chapitres livrent de nombreux messages.
Chaque lectrice, chaque lecteur, en retiendra d'autres. Voici comme
avant-goût un message pour chacun des sept chapitres.
En Suisse, la pauvreté est relative. Elle doit être comparée au
niveau de vie moyen, considéré comme "normal" ici et maintenant. Être
pauvre signifie ainsi ne pas pouvoir prendre part à la vie sociale.
Une bonne nouvelle réside dans le fait qu'il n'y a plus de pauvreté
absolue en Suisse. En principe, personne ne souffre de la faim, tout
le monde a accès à un toit et à des soins médicaux minimums. Cette
définition, ainsi que d'autres, sont des outils qui permettent de se
confronter au thème. Elles font l'objet du premier chapitre.
La Suisse sait combien elle compte de vaches et d'arbres
fruitiers, mais elle ignore combien de personnes pauvres vivent sur
son territoire. Dans ce domaine, la situation des données ressemble à
celle d'un pays en développement. Même la statistique de l'aide
sociale parue pour la première fois en 2006 ne peut combler cette
méconnaissance, car aujourd'hui encore, beaucoup de pauvres ne font
pas usage de leur droit aux prestations de l'aide sociale, que ce
soit par honte ou par fierté, par conviction que la situation n'est
que passagère ou faute de connaître les possibilités de l'Etat
social. Ce chapitre consacré aux chiffres et aux comparaisons
nationales et internationales donne une estimation du nombre de
pauvres vivant en Suisse.
Personne n'est à l'abri de la pauvreté. Tel est le constat du
troisième chapitre voué aux causes de la pauvreté. Les causes
structurelles de l'essor économique, social et démographique nous
concernent tous dans la même mesure, sans pour autant nous exposer
tous à la pauvreté. Si ces facteurs structurels se cumulent à un
risque individuel, le danger de tomber dans la pauvreté augmente
fortement. Un travail sous-payé, mal rémunéré ou pas de travail du
tout, l'endettement ou un comportement d'achat compulsif, une
maladie, un divorce, une séparation ou simplement la naissance d'un
ou plusieurs enfants peuvent entraîner un glissement vers la
pauvreté.
La pauvreté ne se résume pas à un porte-monnaie vide. C'est une
situation de vie précaire qui peut englober plusieurs domaines de la
vie. Elle se traduit par exemple par un plus mauvais état de santé,
des conditions de logement insalubres, une formation insuffisante,
des loisirs limités ou un réseau de contact restreint à des personnes
dans des situations similaires. Les familles monoparentales, les
personnes seules et les familles nombreuses, ainsi que les personnes
relativement jeunes, les gens d'origine étrangère et les enfants de
parents pauvres sont des groupes particulièrement touchés par la
pauvreté. En présentant les caractéristiques sociodémographiques et
les conditions de vie de la population pauvre, le chapitre quatre
veut amener une meilleure compréhension de la pauvreté.
La pauvreté malgré l'Etat social? En Suisse, le réseau complexe de
la sécurité sociale a des lacunes. Les risques individuels aussi bien
que sociétaux ont évolué au cours des dernières décennies, sans
refonte en profondeur du système de sécurité. Nous sommes toujours
assurés contre la perte de gain en cas de service militaire, mais non
pas contre le risque de divorce qui touche 45% des couples. Des
assurances sociales de l'Etat à l'aide sociale communale en passant
par les prestations cantonales liées aux besoins, le chapitre cinq
explique les différentes composantes de la sécurité sociale et en
identifie les failles qui ont un impact sur la pauvreté.
Pauvre un jour, pauvre toujours? En s'appuyant sur la statistique
de l'aide sociale, le chapitre six examine à la loupe la durée de la
pauvreté et les facteurs qui y ont mis fin. Pour une petite frange de
la population concernée, l'adage "né pauvre, mort pauvre" se vérifie.
La formation apparaît comme le principal facteur d'ascension sociale.
Pour la majeure partie, la pauvreté est un état passager qui survient
notamment lors des phases de transition critiques entre l'école et
l'apprentissage, entre l'apprentissage et la vie active, entre le
célibat et la fondation d'une famille.
Le dernier chapitre véhicule le message que l'on peut et doit
combattre la pauvreté! Une politique claire face à la pauvreté, ainsi
qu'en amont et en aval, fait défaut. Il s'agit de prévenir la
pauvreté, d'assurer l'existence, d'ébaucher des issues à la pauvreté,
en se concentrant surtout sur le premier niveau. Or, la prévention de
la pauvreté s'amorce notamment à travers la politique de formation.
Caritas promeut une réelle égalité des chances dans le système de
formation, car l'égalité théorique ne suffit pas! Une scolarisation
précoce, un suivi extrascolaire avec des devoirs surveillés et des
places de formation pour tous en sont les éléments centraux.
Parallèlement, la politique familiale est appelée à créer des
conditions permettant de concilier travail et vie de famille. A côté
d'un réseau pour la prise en charge des enfants sur l'ensemble du
territoire, cette adaptation passe aussi par des allocations
familiales, par des prestations complémentaires pour les familles
moins à l'aise financièrement et par une adaptation du système
fiscal.

Contact:

Christin Kehrli
responsable du Service Formation
Caritas Suisse
E-Mail: ckehrli@caritas.ch
Mobile: +41/79/821'63'16

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