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Media Service: Conseil suisse de la presse /prise de position 35/2010 (www.presserat.ch/28120.htm) Parties: Procureur de la Confédération/«Weltwoche» Plainte partiellement admise

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Interlaken (ots)

- Indication: Des informations complémentaires peuvent être 
     téléchargées en format pdf sous:
     http://presseportal.ch/fr/pm/100018292 -
Thème: Devoir de vérité et de rectification; liberté de commenter
Résumé
Accusation de dissimulation intenable
Le Conseil de la presse a reconnu en partie le bien-fondé d'une 
plainte du Procureur de la Confédération contre la «Weltwoche». Le 4 
février 2010, la «Weltwoche» a critiqué dans sa rubrique 
«Personenkontrolle» le Procureur de la Confédération Erwin Beyeler 
dans l'affaire Roduner. «Jusqu'au bout» le procureur aurait tenté de 
«faire traîner et  retarder» la procédure pénale contre le juge 
d'instruction fédéral Roduner qui, en juin 2008, s'était envoyé à 
lui-même une lettre de menaces fictive par fax. Plus loin,  la 
«Weltwoche» écrivait que Beyeler cherchait à «dissimuler totalement 
le scandale». Pour preuve, le journal ajoutait «C'est ce que relève 
maintenant le rapport des commissaires examinant la gestion du 
Parlement dans le rapport sur l'affaire judiciaire du mi 2008».
Le rapport de la commission de gestion évoqué constate en effet 
que le Procureur de la Confédération a laissé s'écouler quelque cinq 
mois avant de se pourvoir de  l'autorisation d'ouvrir une procédure 
pénale contre Roduner. La commission en conclut toutefois en des 
termes quelque peu tortueux que la durée totale de la procédure 
jusqu'à son terme était de huit mois et demi, «ce qui ne devrait pas 
constituer une manoeuvre de retardement de la procédure judiciaire». 
Au préalable le rapport est encore plus explicite: «Pour la 
commission de gestion il n'y a pas d'indices de tentatives de 
dissimulation telles qu'elles ont été en partie reprochées dans les 
médias.»
Dans sa plainte au Conseil de la presse, le Procureur de la 
Confédération accusait la «Weltwoche» d'avoir fait fi de la vérité et
travesti le rapport de la commission en son contraire. Le Conseil de 
la presse estime qu'un journaliste pouvait sans autre considérer que 
d'avoir laissé passer quelque cinq mois avant d'entamer la procédure 
consistait à la «faire trainer et retarder». Il est admissible 
d'interpréter ainsi les faits figurant au rapport, même si la 
commission se montre plus réservée à ce sujet. Sur ce point, le 
Conseil de la presse rejette la plainte. En revanche, en ce qui 
concerne le reproche beaucoup plus grave de tentative de 
dissimulation, la «Weltwoche» n'a pas pu en apporter la preuve. 
Indubitablement, le rapport de la commission constate le contraire à 
cet égard. Par son affirmation, la «Weltwoche» a dès lors violé 
l'obligation de vérité. Du moment que cette assertion était fausse, 
le Procureur de la Confédération était en droit d'obtenir une 
rectification. La «Weltwoche» la lui ayant refusée, le Conseil de la 
presse constate qu'il y a eu en outre une violation de l'obligation 
de rectifier.

Contact:

SCHWEIZER PRESSERAT
CONSEIL SUISSE DE LA PRESSE
CONSIGLIO SVIZZERO DELLA STAMPA
Sekretariat/Secrétariat:
Martin Künzi, Dr. iur., Fürsprecher
Bahnhofstrasse 5
Postfach/Case 201
3800 Interlaken
Telefon/Téléphone: 033 823 12 62
Fax: 033 823 11 18
E-Mail: info@presserat.ch
Website: http://www.presserat.ch

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