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Avec un financement plus juste, l'assurance-chômage serait assainie

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Bern (ots)

- Indication: Des informations complémentaires peuvent être 
     téléchargées en format pdf sous:
     http://presseportal.ch/fr/pm/100003695 -
Un milliard 400 millions de francs pour une révision ratée de 
l'assurance-chômage ? Des cotisa-tions salariales plus élevées pour 
des prestations moindres ? C'est par une campagne détermi-née que les
organisations des salarié(e)s s'opposent à cette révision absurde et 
synonyme de pur démantèlement. Si des cotisations étaient aussi 
prélevées sur la totalité des salaires - com-me dans l'AVS ou l'AI -,
cette assurance pourrait être financée sans problème aucun et sans 
démantèlement de ses prestations.
Les causes du chômage sont à chercher dans la société et dans 
l'économie, pas chez les personnes au chômage. C'est pourquoi les 
coûts de ce dernier doivent être supportés par l'ensemble de la 
société et de l'économie. Aujourd'hui, ce n'est pas le cas. 
L'assurance-chômage n'est pas financée comme une assurance sociale. «
Pour une assurance sociale comme l'AVS, il va de soi que la totalité 
des hauts et très hauts revenus est soumise à cotisation, même si les
rentes ensuite versées ne sont pas plus élevées que celles de la 
majorité de la population. », rappelle Paul Rechsteiner, conseiller 
national socialise et président de l'Union syndicale suisse (USS).
Le passage à un financement plus juste de l'assurance-chômage n'a 
jamais été sérieusement pris en considération par la majorité 
parlementaire lors des travaux de révision de cette assurance. 
Pourquoi ? Parce que le SECO avait livré des chiffres erronés selon 
lesquels cette autre possibilité d'assainissement rapporterait trop 
peu d'argent. Or, les calculs de l'USS montrent que les chiffres du 
SECO sont faux et que les autorités (volontairement ou par négligence
?) ont calculé sur la base de chiffres beaucoup trop bas (voir notre 
Feuille d'information). Incroyable !
Après le rejet de ce projet de démantèlement, il faudra donc 
entreprendre une nouvelle révision pré-voyant un financement plus 
juste.
« Les citoyens et citoyennes ne seront pas dupes : il n'est pas 
question de payer davantage pour percevoir moins de prestations - 
simplement pour que les top-managers et autres profiteurs continuent 
à payer moins de cotisations. C'est pourquoi le peuple votera NON le 
26 septembre », déclare Vania Alleva, membre du comité directeur 
d'Unia.
Le démantèlement radical des prestations toucherait les personnes 
d'un certain âge qui perdront leur emploi ainsi que celles et ceux 
qui voudront revenir sur le marché de l'emploi. Les jeunes chômeurs 
et chômeuses seraient également frappés de plein fouet. « Un 
économiste d'entreprise de 29 ans, qui se retrouve subitement au 
chômage, devrait accepter un emploi de pompiste, tandis que 
l'assistant du commerce de détail, qui n'a pas trouvé d'emploi en fin
d'apprentissage, devrait être magasinier (...) [Il ne faut] pas punir
les jeunes chômeurs mais les former », dit Mario Fehr, conseiller 
national socialiste et président de SEC Suisse.
« A cela s'ajoute qu'une grande partie des économies dont 
bénéficie l'assurance chômage en vertu de la 4e révision de la LACI 
résulte simplement d'un déplacement des coûts. Si les prestations de 
l'assurance-chômage sont amputées, un nombre supérieur de personnes 
devra bénéficier de l'aide sociale. Selon les derniers chiffres 
publiés par la Conférence des directrices et directeurs cantonaux des
affaires sociales (CDAS), cette aide coûterait jusqu'à 236 millions 
de francs annuels », précise Martin Flügel, le président de 
Travail.Suisse. Or, tous les contribuables sont concernés par le 
financement de l'aide sociale, même les retraité(e)s qui ne touchent 
jamais d'indemnités de chômage.
Bertrand Zufferey, secrétaire général des Syndicats Chrétiens du 
Valais (SCIV), critique « la suppression absurde des mesures 
extraordinaires régionales en cas de chômage élevé ». Selon lui, la 
crise actuelle montre que cet instrument est particulièrement 
important et judicieux. Il permet en effet d'éviter des vagues de « 
fin de droit » lorsque la crise atteint son apogée.
Pour Jocelyne Haller, du comité de chômeuses et chômeurs de 
Genève, cette révision « attaque les chômeurs, alors qu'ils ne sont 
pas plus responsables de leur chômage qu'ils ne le sont de la crise 
économique ». Et réduire les prestations servies aux chômeurs aura 
des effets sur l'ensemble de l'économie.
Plus d'informations sur les arguments contre le démantèlement de 
l'assurance-chômage : www.laci.ch.

Contact:

Paul Rechsteiner, président de l'USS et conseiller national PS/SG
(079 277 61 31)

Vania Alleva, membre du comité directeur d'Unia (079 620 11 14

Mario Fehr, président de SEC Suisse et conseiller national PS /ZH
(079 734 54 39)

Martin Flügel, président de Travail.Suisse (079 743 90 05)

Bertrand Zufferey, secrétaire général des SCIV (079 416 22 59)

Jocelyne Haller, comité de chômeuses et chômeurs de Genève (079 817
29 04)

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