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FNS: Le timbre d'un instrument visible en temps réel

FNS: Le timbre d'un instrument visible en temps réel
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Berne (ots)

- Indication: Une image a été envoyée par Photopress via le réseau
    satellite de Keystone et peut être téléchargée gratuitement sous:
    http://www.presseportal.ch/fr/story.htx?firmaid=100002863 -
Un nouveau logiciel permet de visualiser des différences de sonorité
Un nouveau syntoniseur de timbres permet de
représenter visuellement les sons. Cet appareil est utile pour
enseigner la musique comme pour la fabrication d'instruments. Il a
été développé par des chercheurs de la Haute école de musique de
Winterthour-Zurich et de la Haute école technique et informatique de
Berthoud avec le soutien du Fonds national suisse.
Pourquoi un trombone sonne-t-il différemment d'une flûte à bec? Et
où réside véritablement la différence entre un bon violon et un
violon médiocre? Une équipe de recherche interdisciplinaire de la
Haute école de musique de Winterthur-Zurich et de la Haute école
technique et informatique (HTI) de Berthoud est en mesure d'apporter
des réponses à ces questions grâce à son nouveau logiciel “Prisma”,
qui représente visuellement les différentes propriétés des sons. Le
Fonds national suisse a soutenu cette innovation dans le cadre de
l'action DORE (DOREsearch) pour la promotion de la recherche orientée
vers la pratique réalisée au sein des hautes écoles spécialisées.
“Il est difficile d'exprimer des impressions acoustiques avec des
mots”, explique Franz Bachmann, mathématicien, professeur à la HTI de
Berthoud et flûtiste amateur. Des termes tels que “aigu”, “sourd”,
“strident” ou “brouillé” ne suffisent souvent pas à décrire ce que
l'on entend. “Notre objectif était de préciser le flou de cette
description verbale en caractérisant les sons avec des chiffres, de
manière scientifique”, explique encore Franz Bachmann.
Procéder soi-même à une analyse sonore
Pour décrire les différents sons, les chercheurs ont mis au point
un “syntoniseur de timbres”. Au niveau hardware, l'appareil ne
nécessite que quelques composantes ordinaires: un micro avec
amplificateur, une carte-son et un ordinateur portable suffisent
déjà. La pièce maîtresse, c'est le logiciel “Prisma” achevé ces
dernières semaines. L'idée: permettre à l'avenir à tous ceux qui
possèdent l'équipement nécessaire d'analyser des sons, que ce soit
dans leur atelier, en salle de classe ou à la maison. “Nous nous
sommes surtout concentrés sur l'application”, note Hans-Christof
Maier, musicien et ingénieur électricien à la Haute école de musique
de Winterthour-Zurich. Les chercheurs sont donc restés en contact
étroit avec différents facteurs d'instruments. Grâce au programme,
ces derniers peuvent maintenant déterminer quelles sont les
caractéristiques décisives d'un timbre et quels sont les matériaux ou
la géométrie qui leur permettraient d'améliorer leurs instruments.
“Le plus souvent, ce sont les petites finesses qui font la
différence”, explique Hans-Christof Meier.
Les scans d'instruments, lors desquels tous les sons sont saisis
les uns après les autres et représentés à l'écran, devraient par
exemple leur être utiles. Il suffit en effet au fabricant de jeter un
coup d'oeil sur l'image pour repérer les gammes où l'instrument sonne
de manière équilibrée et celles où apparaissent des écarts. “Ces
scans permettent aussi de comparer des instruments”, souligne Franz
Bachmann. Enseignants et musiciens ont eux aussi déjà manifesté leur
intérêt. Grâce à l'analyse sonore, en effet, il est désormais facile
de montrer dans le cadre d'un cours de musique comment différentes
manières de jouer influencent le timbre d'un instrument.
Le temps réel: un défi
Les chercheurs sont particulièrement fiers de la capacité de leur
syntoniseur à analyser les sons en temps réel. “L'utilisateur voit
tout de suite à l'écran quelles sont les propriétés du son qui vient
d'être joué”, explique Michael Bernhard, informaticien à la HTI
Burgdorf. Le signal d'entrée est divisé en minuscules intervalles de
17 millisecondes. “Cet intervalle est un compromis, précise-t-il. Il
doit être suffisamment court pour permettre une représentation sans
heurt. Mais en même temps, ne pas être trop court, sans quoi il n'est
plus possible de dépouiller correctement les fréquences basses.”
L'analyse sonore consiste ensuite à analyser le signal d'entrée en
différentes fréquences, grâce à une transformation de Fourier
améliorée. Les propriétés des différentes oscillations du son sont
ensuite visualisées avec des couleurs. Une oscillation apparaît par
exemple en rouge à l'écran lorsqu'elle est à la fois dominante et
harmonique. L'analyse sonore se présente au bout du compte comme un
schéma de couleurs permettant d'embrasser les propriétés du son d'un
seul coup d'oeil. On peut ainsi repérer tout de suite, dans le cas
d'une ancienne flûte à bec par exemple, que l'instrument présente une
deuxième oscillation qui s'écarte fortement de la valeur théorique,
alors que la troisième oscillation est parfaitement harmonique.
Pour mettre au point le syntoniseur de timbres, il a fallu
surmonter différents obstacles. “Nous avons notamment dû améliorer
les algorithmes de calcul “, explique Michael Bernhard. Autre point
délicat: la définition de la hauteur. Comme l'ordinateur la recalcule
à chaque intervalle, il fallait que l'opération se déroule de manière
particulièrement rapide et fiable, car les propriétés des sons
harmoniques sont calculées sur la base de la fréquence fondamentale.
La visualisation à l'écran dépend elle aussi essentiellement de cette
grandeur.
Pour décrire le timbre de manière aussi exhaustive que possible,
les chercheurs ont défini des dizaines de caractéristiques qu'ils ont
dérivées des valeurs mesurées. Comme l'“harmonicité” d'un son (le
terme a été inventé par les chercheurs de Prisma), la répartition de
l'énergie sonore sur les sons harmoniques ou la part de brouillage
inhérente à un son. “Les caractéristiques véritablement décisives
pour un fabricant d'instruments dépendent de ses besoins, explique
Franz Bachmann. Nous avons développé un système de mesure universel,
mais c'est aux utilisateurs de faire leur interprétation des
résultats.” Une chose est certaine: pour les facteurs d'instruments,
il ne s'agit pas de viser grâce à “Prisma” un son aussi parfait que
possible: “Parfois, ce sont les déviations par rapport à l'idéal qui
font justement le charme d'un instrument”, fait remarquer
Hans-Christof Maier.
Plus d'informations sur le site : www.prisma-music.ch ou

Contact:

Hans-Christof Maier
Josefstrasse 21
CH-8005 Zürich
Tél. +41/44/271'25'03
E-Mail: Hans-Christof.Maier@hti.bfh.ch

Franz Bachmann
Haute école technique et informatique (HTI)
Jlcoweg 1
CH-3400 Burgdorf
Tél. +41/34/426'68'37
E-Mail: franz.bachmann@hti.bfh.ch

Michael Bernhard
Haute école technique et informatique (HTI)
Jlcoweg 1
CH-3400 Burgdorf
Tél. +41/34/426'68'92
E-Mail: michael.bernhard@bfh.ch

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