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economiesuisse - Pour une politique climatique réfléchie et efficace
La Suisse ne doit pas faire cavalier seul

Zurich (ots)

La Suisse fait partie des pays les plus avancés en
matière de protection du climat et de l'environne-ment. Nos émissions
de gaz à effet de serre sont près de 50 % plus basses que la moyenne 
des pays de l'UE et représentent seulement un pour mille des 
émissions mondiales. Aussi la Suisse contribuera-t-elle le plus à 
l'atteinte des objectifs mondiaux en finançant des mesures de 
protection du climat dans des pays en développement et en transition.
En effet, c'est dans ces pays que la plus forte augmenta-tion des 
émissions est attendue et les coûts pour les diminuer y sont 10 à 20 
fois plus bas qu'en Suisse. La Norvège montre l'exemple : elle entend
compenser entièrement ses émissions d'ici à 2050.
L'évolution de la politique climatique du DETEC présentée 
aujourd'hui par le conseiller fédéral Moritz Leuenberger ne va pas 
dans la bonne direction. D'une part, elle ne correspond pas à 
l'évolution internationale, d'autre part, elle est onéreuse et peu 
efficace pour le climat. La stratégie proposée s'appuie pour 
l'essentiel sur une nouvelle taxe d'incitation, dont elle ne dévoile 
pas la portée. Le rapport du DETEC se fonde sur une taxe de moins de 
210 francs par tonne de CO2, ce qui correspond à 55 ct./litre de 
mazout environ. Les perspectives énergétiques de la Confédération, 
sur lesquelles se base le rapport du DETEC, prévoient cependant de 
multiplier les prix de l'énergie par deux ou trois au moins pour 
obtenir l'effet d'incitation souhaité.
Les taxes d'incitation sont problématiques dans le contexte de la 
politique climatique internationale. Aucun autre pays n'a choisi de 
miser en priorité sur une taxe d'incitation pour réduire les 
émissions de gaz à effet de serre. Qui plus est, le rapport du DETEC 
montre qu'il existe de bien meilleures stratégies (chap. 5). Nos 
principaux partenaire commerciaux (l'UE et les Etats-Unis) misent 
avant tout sur un système de commerce des droits d'émission, des 
normes de consommation et la promotion des technologies. La Suisse 
est le seul pays à introduire une taxe sur le CO2, ce qui l'empêche 
de participer au système européen de commerce des droits d'émission. 
Par conséquent, l'introduction de la taxe proposée serait 
catastrophique pour la Suisse et il faut rejeter ce projet.
Le Conseil fédéral serait bien inspiré d'envisager d'autres 
options lorsqu'il choisira une stratégie le 12 septembre. Il faut 
creuser la possibilité de neutraliser nos émissions de CO2 dans des 
pays en déve-loppement et en transition et en faire un axe 
prioritaire de notre politique climatique. Cette stratégie est 
efficiente et hautement efficace à l'échelle mondiale. L'économie 
propose son soutien à cette option, comme elle l'a déjà fait avec 
l'Agence de l'énergie pour l'économie et la Fondation centime 
climatique.

Contact:

Urs Näf, 076 330 25 56
urs.naef@economiesuisse.ch

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