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economiesuisse - Explosion des coûts dans le domaine social
Le rapport du Conseil fédéral relatif à l’évolution de la dette confirme de sombres perspectives

Zurich (ots)

economiesuisse salue la publication du rapport du
Conseil fédéral relatif à l’évolution de la dette et en appuie les 
principales conclusions. La Fédération des entreprises suisses 
attend du Conseil fédéral et du Parlement davantage de courage et de 
discipline en matière de dépenses, tant dans la planification 
financière que dans le réexamen des tâches. Si elle se veut durable, 
la politique financière doit être responsable. Elle ne doit pas 
dépendre d'embellies conjoncturelles ou de promesses électorales. Le 
rapport relatif à l’évolution de la dette confirme qu’au cours de 
ces dernières décennies on a enfreint sans vergogne le principe de 
durabilité. En comparaison internationale, l’endettement des 
collectivités publiques suisses a augmenté depuis 1990 dans une 
proportion supérieure à la moyenne. Ses causes résident dans les 
déficits chroniques et les opérations d’assainissement, chiffrées en 
milliards, d'entreprises d'Etat inefficaces. Parallèlement à cette 
explosion de l’endettement, l’appareil de l’Etat, les dépenses et la 
charge fiscale ont crû massivement. L’hystérie relative aux « 
économies à tout crin » est donc un mythe.
Les perspectives financières sont elles aussi très sombres. Le 
Conseil fédéral s’attend, d’ici la fin de la période sur laquelle 
porte le plan financier, à un gonflement du budget de la 
Confédération de quelque dix milliards de francs. A plus long terme, 
les dépenses, telles qu’elles apparaissent dans les projections 
concernant le réexamen des tâches, risquent de partir à la dérive 
dès 2015 déjà: en effet, les dépenses supplémentaires probables sont 
estimées à quelque 25 milliards de francs. C’est le secteur social 
qui sera à l’origine de cette explosion des coûts. Enfin, le rapport 
relatif à l’évolution de la dette met en évidence pour la première 
fois, et de manière transparente, les conséquences à long terme de 
ce dérapage dans le domaine social qui pourrait déboucher d’ici à 
2025 sur un endettement de 125 milliards de francs, soit 15% 
supplémentaires du PIB. Si rien n’est fait pour corriger la 
situation au niveau des dépenses, il faudra inévitablement opérer 
des coupes dans d’autres secteurs tels la formation, les transports, 
l’environnement, l’agriculture ou la sécurité. Cette évolution 
compromettrait la capacité d’action de l’Etat.
economiesuisse s’engage, dans l’intérêt du contribuable, pour éviter 
les errements de politique financière des années nonante. Les 
programmes d'allégement budgétaire 2003 et 2004 ne sont de loin pas 
suffisants pour assurer une base financière durable. C’est pourquoi, 
si l’on veut éviter des charges supplémentaires aux générations 
actuelles et futures sous forme de dettes ou d’augmentations 
d’impôts, la planification des dépenses devra respecter la courbe du 
renchérissement et il faudra adopter les réformes structurelles qui 
s’imposent dans le cadre du réexamen des tâches. C’est ce 
qu’economiesuisse demande au Conseil fédéral et au Parlement. C’est 
le seul moyen de rester dans la cible que le Parlement a fixée 
lorsqu’il a adopté la motion Lauri en juin.
Pour toutes questions :
Pascal Gentinetta, economiesuisse, téléphone : 044 421 35 12 
pascal.gentinetta@ economiesuisse.ch

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