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(ots) Assurer l'assainissement des finances fédérales à long terme

Berne (ots)

Le Conseil fédéral mène une politique fiscale très
active et a donc besoin pour l'instant d'une marge de manoeuvre
illimitée. Dans sa réponse à la motion déposée par le conseiller
national Gerold Bührer (PRD/SH), il indique que le moment est mal
choisi pour restreindre cette marge de manoeuvre par l'acceptation de
mandats contraignants. Le gouvernement souhaite en effet favoriser
une stratégie financière globale. Il est donc d'avis qu'il faut
éviter des réductions d'impôt inconsidérées car elles pourraient
menacer l'assainissement des finances fédérales à long terme. Il
propose dès lors de transformer la motion en postulat.
Gerold Bührer a demandé, par le biais d'une motion, que le Conseil
fédéral présente un nouveau projet fiscal comportant trois mesures
principales. La première concerne la réduction du taux d'imposition
des bénéfices applicable aux personnes morales et un allégement de la
charge fiscale des personnes physiques par le biais de l'impôt
fédéral direct. La deuxième porte sur l'atténuation de la double
imposition économique (pour les actionnaires des sociétés) des
dividendes. La dernière consisterait à améliorer le mécanisme
d'imputation des pertes (pour les sociétés et pour les groupes).
Le postulant a justifié sa requête en indiquant que l'amélioration
de la conjoncture allait entraîner une forte progression des rentrées
fiscales durant les prochaines années. Or, il craint qu'au vu de
cette évolution de nouvelles dépenses soient votées et qu'il ne soit
du coup pas possible de sortir du cercle vicieux de l'augmentation de
la quote-part fiscale et de la quote-part de l'Etat. A son avis, la
Suisse a perdu graduellement du terrain dans ce domaine pendant que
d'autres Etats de l'OCDE ont réussi à réduire leur quote-part fiscale
et leur quote-part des dépenses publiques.
Allégement de la charge fiscale pour les personnes physiques
Dans l'avis qu'il émet au sujet de cette motion, le Conseil
fédéral reconnaît que l'amélioration apportée par la réforme 1997 de
l'imposition des sociétés pour renforcer l'attrait de la Suisse en
tant que site d'implantation des entreprises n'est pas encore
suffisante dans certains domaines. Il est donc disposé à remédier à
cette situation. Il précise toutefois qu'il est nécessaire, pour ce
faire, de réunir plusieurs conditions tant au niveau de la politique
financière que de l'économie. En premier lieu, il faut veiller à ce
que la diminution des recettes de 1,6 milliard (dont 1,2 milliard à
la charge de la Confédération et 400 millions à celle des cantons)
prévue dans le cadre du train de mesures fiscales ne soit pas
dépassée suite à des décisions contraires des deux Chambres.
Dans sa motion, Gerold Bührer demande également une diminution de
la charge fiscale touchant les personnes physiques. Le Conseil
fédéral rappelle que presque tous les contribuables bénéficieront des
allégements de 1,3 milliard prévus en faveur du couple et de la
famille (dont 900 millions à la charge de la Confédération), ce qui
répond déjà aux préoccupations formulées par l'auteur de la motion.
Les cantons: protagonistes indispensables
Le gouvernement estime qu'il n'est pas possible d'élaborer
d'autres mesures d'allégement de la double imposition économique et
d'amélioration des conditions fiscales en Suisse sans prendre en
compte les impôts cantonaux. Ainsi, les cantons devraient envisager
l'abolition de l'impôt sur le capital, les impôts touchant la
substance de l'entreprise n'étant pas un avantage pour l'implantation
d'entreprises en Suisse. Une telle suppression exigerait alors
l'adaptation de la loi sur l'harmonisation des impôts directs des
cantons et des communes (LHID).
Le Conseil fédéral mentionne également qu'il va à nouveau examiner
les prescriptions concernant le report individuel des pertes et
proposer si besoin est des solutions plus avantageuses. Il signale
qu'il sera toutefois plus difficile de parvenir à une solution en
matière de compensation des bénéfices et des pertes pour les sociétés
d'un groupe sises en Suisse; en effet, il faut rappeler que, déjà à
l'occasion de la réforme 1997 de l'imposition des sociétés, les
cantons n'ont pas pu accepter l'idée de devoir prendre en charge les
pertes d'une société d'un groupe sise hors du canton. Or, un accord
des cantons est la condition sine qua non pour résoudre le problème
de ces compensations.

Contact:

Département fédéral des finances DFF Communication, 3003 Berne,
tél. ++41 31 322 60 33, fax ++41 31 323 38 52,
e-mail: info@gs-efd.admin.ch, Internet: http://www.dff.admin.ch.
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