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Media Service: "Le crash d'une grande banque suisse n'est pas exclu" (swissinfo)

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Bern (ots)

- Indication: Des images peuvent être téléchargées sous:
     http://www.presseportal.ch/fr/pm/100001296 -
Alors que la crise financière touche l'Europe, le crash d'une 
grande banque suisse n'est pas exclu. Qu'arriverait-il?
Le professeur à l'Université de Fribourg Sergio Rossi et le 
stratégiste à la Banque Bordier Michel Juvet estiment dans un 
interview avec swissinfo que la solution passerait sans doute le 
privé. Soit la reprise d'UBS par Credit Suisse.
"Le gouvernement n'a pas les moyens de sauver l'une, voire les 
deux grandes banques suisses. Et il ne le voudra pas. (...) La Banque
nationale injectera des liquidités, mais n'aura pas non plus les 
moyens d'éviter une hypothétique insolvabilité d'UBS, par exemple. 
Car il faut bien voir que nous ne sommes pas dans une crise de 
liquidité, mais d'insolvabilité, et même de panique sur les marchés 
financiers", estime Sergio Rossi.
Pour Sergio Rossi, "si UBS risque de partir en faillite, il faut 
que Credit Suisse puisse en acheter une partie au moins. Pour ce 
faire, la Commission de la concurrence devrait décider 
exceptionnellement de suspendre la loi, qui interdit ce genre de 
fusions. (...) Cela dit, UBS n'est pas trop en danger. Je dirais 
qu'actuellement, le risque de faillite est de 20 à 30%. "
Pour Michel Juvet, "une fusion avec Credit Suisse serait forcément
dommageable pour l'emploi, parce qu'il faudrait couper dans les 
doublons, et le réseau serait surdimensionné. Par contre, elle aurait
l'avantage de permettre à la place financière suisse de défendre ses 
positions, en particulier sur le secret bancaire. De l'autre côté, 
une reprise par une banque étrangère ferait moins de dégâts sur 
l'emploi en Suisse, mais serait plus gênante pour la défense du 
secret bancaire."
Sergio Rossi estime que les autorités font un bon travail face à 
la crise, mais s'y sont prises trop tard. "La Commission fédérale des
banques surtout, et la Banque nationale aussi en partie, n'ont pas 
regardé de suffisamment près ce que faisaient les banques. (...) Sur 
le plan mondial, il aurait fallu empêcher cette fuite en avant des 
marchés, avec la titrisation de produits très complexe et dont le 
contenu, dans le meilleur des cas, n'a pas la valeur que les modèles 
mathématiques lui attribuent. Ces modèles, que tout le monde utilise,
ne prenaient pas en compte les situations de crise. Ils étaient 
construits sur des bases statistiques complètement fausses."
Michel Juvet constate une certaine naïveté en Suisse face à la 
crise financière et à la récession qui se profile. "J'ai quand même 
l'impression qu'on a une espèce de naïveté. On se dit qu'on a eu 
tellement de croissance l'année dernière que rien ne peut nous 
arriver cette année...
Cela se voit bien dans le débat «la Suisse entrera-t-elle ou pas 
en récession?» On parle d'un éventuel problème bancaire, mais on 
n'ose pas trop y penser et les idées qui sont lancées ne vont guère 
plus loin que «il faudra faire quelque chose». (...) Or, la 
récession, si on n'y est pas encore, on y va."
Interview entier: www.swissinfo.ch
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