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nccr - on the move

Les étrangers·ères résidant en Suisse se déclarent satisfait·e·s du pays de leur choix

Les étrangers·ères résidant en Suisse se déclarent satisfait·e·s du pays de leur choix
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Neuchâtel (ots)

Près de 7 400 résident·e·s étrangers·ères en Suisse ont répondu à l'enquête sur la migration et la mobilité menée par une équipe de chercheurs·ses du nccr - on the move de l'Université de Genève. Cette enquête fournit des informations intéressantes sur la perception des migrant·e·s de leur vie en Suisse pendant la pandémie de Covid-19. La majorité des personnes interrogées a estimé que la Suisse était un lieu de vie adéquat, même lorsque les restrictions à la mobilité internationale leur interdisaient de se rendre dans leur pays d'origine ainsi que de recevoir des visites des membres de leur famille.

L'un des principaux centres d'intérêt du " nccr - on the move" est de mieux comprendre les flux de migrant·e·s et leurs conditions de vie en Suisse. À cette fin, le centre mène tous les deux ans l'enquête " Migration-Mobilité" afin de collecter des données précieuses sur la vie des ressortissant·e·s étrangers·ères résidant en Suisse. L'enquête a pour objectif de contribuer à améliorer l'accueil et l'intégration des étrangers·ères dans le pays.

La troisième vague de l'enquête, menée par le professeur Philippe Wanner de l'Université de Genève et son équipe, a été réalisée à l'automne 2020 en pleine pandémie de Covid-19. L'enquête a porté sur un ensemble de questions telles que l'expérience migratoire, l'emploi, la configuration familiale, les relations sociales, les liens avec les pays d'origine et les conditions de vie en Suisse. Cette fois, les chercheurs·ses ont également introduit un module spécifique pour mesurer l'impact du Covid-19 sur l'expérience de vie des migrant·e·s.

Près de 7 400 résident·e·s étrangers·ères ont répondu au questionnaire, fournissant des informations intéressantes sur leur perception de la vie en Suisse. Contrairement à l'impact négatif attendu de la pandémie Covid-19 sur la participation au marché du travail, seuls 5 % des résident·e·s étrangers·ères interrogé·e·s ont perdu leur emploi. En moyenne, les entrepreneurs·ses et les indépendant·e·s ont rencontré plus de difficultés que les salarié·e·s. Parmi les catégories démographiques, les travailleurs·ses étrangers·ères peu qualifié·e·s et les groupes d'âge les plus jeunes semblent avoir été plus touchés que les travailleurs·ses hautement qualifié·e·s et les groupes d'âge plus âgés.

Par rapport à la première vague de l'enquête, le nombre de résident·e·s étrangers·ères ayant suivi une formation supérieure a augmenté de 8 % (de 51,2 % à 59,5 %). On peut donc en conclure que la migration de personnes hautement qualifiées vers la Suisse est de plus en plus fréquente. En outre, près de 80 % des migrant·e·s estiment que leur situation professionnelle s'est nettement ou légèrement améliorée par rapport à leur situation avant la migration.

Étant donné que l'enquête de 2020 s'est déroulée dans un contexte radicalement différent en raison de la pandémie, la plupart des participant·e·s à l'enquête ayant dû passer leur séjour en Suisse, il est intéressant de noter que la majorité des personnes interrogées a une image positive de la Suisse. D'ailleurs, 77 % des migrant·e·s ont un sentiment d'être dans le bon endroit en Suisse. Seule une minorité, à savoir 7 %, a indiqué qu'elle aurait préféré rester dans son pays d'origine. Plusieurs indicateurs suggèrent que le sentiment de "malaise" parmi les résident·e·s étrangers·ères a été globalement limité. Néanmoins, environ 10 % des personnes interrogées craignaient que la pandémie et ses conséquences ne leur fassent perdre leur permis de séjour.

Il est également intéressant de noter que les personnes d'origine asiatique vivant en Suisse ont déclaré recevoir plus d'empathie que les autres communautés (à l'exception des Nord-Américains), et ont plus souvent considéré la naturalisation comme un moyen de stabiliser leur statut de résidence en Suisse.

L'impact des restrictions à la mobilité internationale introduites en réponse à la pandémie s'est toutefois fait sentir fortement. Par rapport à 2018, la proportion de migrant·e·s qui ne se sont pas rendu·e·s dans leur pays d'origine au cours des douze derniers mois a plus que doublé en 2020 (de 14 % à 33 %). Naturellement, au cours des douze derniers mois, les visites des proches vivant dans le pays d'origine ont également fortement diminué (de 72 % à 48 %).

Il reste à voir quelles seront les conséquences à long terme des restrictions à la mobilité. La prochaine édition 2022 de l'enquête que l'équipe du professeur Wanner réalisera pourrait fournir des indications importantes sur les conséquences à moyen et long terme de la pandémie sur les étrangers·ères résidant en Suisse. Sur la base des résultats de l'enquête 2020, il est déjà possible de conclure que les migrant·e·s vivant en Suisse semblent avoir eu une expérience plutôt positive de l'obligation de rester dans le pays pendant la pandémie de Covid-19.

Références :

L'Enquête "Migration-Mobilité"

Effects of COVID-19 on the Migrant Population in Switzerland

A propos du "nccr - on the move"

Le " nccr - on the move" est le Pôle de recherche national (PRN) consacré aux études sur la migration et la mobilité. Lancé en juin 2014, le PRN s'est donné pour objectif de mieux comprendre l'interaction entre migration et mobilité et les phénomènes qui y sont liés. Géré par l'Université de Neuchâtel, le réseau inclut 17 projets de recherche de 11 universités suisses, soit les Universités de Bâle, Fribourg, Genève, Lausanne, Lucerne, Neuchâtel et Zurich, ainsi que l'EPF de Zurich, le Graduate Institute de Genève, la Haute école spécialisée de Suisse occidentale et la Haute école spécialisée de la Suisse du Nord-Ouest. Le PRN "nccr - on the move" est dirigé par le professeur Gianni D'Amato, également directeur du Forum suisse pour l'étude des migrations et de la population (SFM), basé à l'Université de Neuchâtel.

Contact:

Professeur Philippe Wanner, directeur adjoint du "nccr - on the move", (FR/DE/EN), philippe.wanner@unige.ch, Tél. 022 379 89 30

Inka Sayed, responsable de la communication du "nccr - on the move", (FR/EN),
inka.sayed@nccr-onthemove.ch, Tél. 032 718 39 39

"nccr - on the move", Université de Neuchâtel, Rue A.-L.-Breguet 2, 2000 Neuchâtel
https://nccr-onthemove.ch/