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Enquête de PwC sur l'effet de l'audit sur la qualité des comptes annuels des sociétés suisses cotées en Bourse - Quelle valeur ajoutée apporte l'audit?

Zurich (ots)

Rares sont les entreprises suisses qui soumettent à
leur auditeur des comptes annuels irréprochables. Lors de l'audit,
54% des entreprises corrigent leurs bilan et compte de résultats. Une
à plus de dix versions des comptes annuels passent entre les mains
des auditeurs, la moyenne étant cinq versions. Dans 98% des comptes
annuels audités est également constaté un besoin d'adaptation des
annexes dû avant tout à des insuffisances en matière de présentation,
de publication ou d'intelligibilité. Voilà les résultats d'une
enquête, menée par PricewaterhouseCoopers (PwC) Suisse, qui pose la
question de la création d'une valeur ajoutée par l'audit. L'étude
montre que, loin de délivrer uniquement une attestation de
conformité, l'audit élève la qualité des comptes annuels et justifie
ainsi la confiance que placent les partenaires en l'entreprise
auditée.
L'auditeur a pour mission de vérifier l'adéquation des comptes
annuels à la législation, aux principes choisis de présentation des
comptes ainsi qu'aux statuts de l'entreprise. Attestant cette
conformité, son travail est à la base de la confiance que le marché
des capitaux accorde aux informations de l'entreprise auditée. En
outre, l'audit confère au conseil d'administration la certitude de
pouvoir se fonder sur des états financiers exacts et, partant, de
pouvoir remplir son rôle prescrit par la loi.
Lors de l'audit, 54% des entreprises cotées en Bourse doivent
apporter des corrections à leurs bilan et compte de résultats. Les
raisons de ce taux élevé de corrections à apporter au moment des
clôtures sont principalement liées à une interprétation erronée des
principes de présentation des comptes, à des évaluations
inappropriées, à des contrôles internes insuffisants ou à des erreurs
comptables. Le sondage indique aujourd'hui que les effets de l'audit
vont encore plus loin: 80% des lettres de recommandations (Management
Letters), par le biais desquelles l'auditeur informe la direction de
l'entreprise des constats effectués lors de l'audit, signalent la
faiblesse des contrôles. L'organe de révision attire l'attention sur
les risques commerciaux dans 50% des cas et sur les risques fiscaux
dans 60% des cas. Ce faisant, l'audit contribue largement à améliorer
et à renforcer la sécurité des processus commerciaux et des systèmes
de contrôle internes.
Les adaptations rendues nécessaires par l'audit accroissent
sensiblement la clarté et l'intelligibilité des comptes annuels
("true and fair view", image fidèle) et donc leur qualité. Par là
même, elles instaurent une plus grande transparence et augmentent la
confiance que le marché des capitaux accorde à l'entreprise. Pour ce
qui est des résultats annuels et des fonds propres, les corrections
effectuées ont un impact quantitativement moindre. "Il est
intéressant de relever que les corrections apportées ont donné lieu à
de meilleurs résultats annuels, jouant ainsi en faveur de
l'entreprise auditée", ajoute Peter Ochsner à cet égard.
46% des entreprises contrôlées qui ont soumis leurs bilan et
compte de résultats à l'audit n'ont dû effectuer aucune adaptation
ultérieure. En particulier, les sociétés également soumises à la SEC,
l'organisme américain de surveillance, ont toutes, sans exception,
présenté à un auditeur des comptes irréprochables. Il en va de même
pour les larges caps dont les titres figurent au Swiss Market Index
(SMI): seules 29% des entreprises interrogées dans ce segment ont dû
corriger leur bilan ou compte de résultats durant l'audit.
Manque de transparence des annexes
C'est principalement dans les annexes que réside un potentiel
d'optimisation. Celles-ci expliquent les différents postes du bilan,
du compte de résultats et du tableau de financement et constituent
une véritable source de renseignements pour les investisseurs et les
analystes financiers: chez 98% des entreprises concernées par notre
enquête, les auditeurs ont constaté un besoin d'adaptation qui
provient avant tout d'une présentation incorrecte, d'une publication
insuffisante ou d'un manque de clarté.
Incertitudes liées à l'interprétation des normes
61% des entreprises interrogées se heurtent à des difficultés
relatives à la bonne interprétation des différentes normes de
présentation des comptes et à leur mise en pratique. Peter Ochsner,
membre du directoire et responsable de la division Audit de
PricewaterhouseCoopers Suisse, explique que cela tient
essentiellement à la complexité de ces normes: "De nombreuses
incertitudes sont liées aux normes qui ont été modifiées peu de temps
avant l'exercice concerné, comme les normes sur l'établissement du
bilan des prestations de prévoyance vieillesse (IAS 19), sur
l'inscription au compte de résultats des paiements fondés sur les
actions (IFRS 2) ou sur les engagements de prévoyance (RPC 16)."
Plus largement, la raison est que, le plus souvent,
l'interprétation officielle d'une nouvelle norme tarde à être
disponible. Il faut parfois attendre deux ans avant que
l'International Financial Reporting Interpretations Committee
(IFRIC), responsable de l'interprétation des International Financial
Reporting Standards (IFRS), ne publie ses interprétations. Ce retard
peut conduire à la nécessité de modifier rétroactivement la
présentation des comptes. Cela a été le cas pour 15% des entreprises
interrogées; ce retard a contraint un tiers d'entre elles à des
retraitements, c'es-tà-dire des adaptations de leurs bilan et compte
de résultats de l'exercice précédent. Le besoin élevé de corrections
est toutefois relativisé par deux facteurs: le caractère généralement
mineur des erreurs et le fait que des adaptations sont indispensables
suite à des fusions, à des acquisitions, à la modification du
périmètre de consolidation ou à un changement de présentation des
comptes et entraînent en principe un retraitement.
Contrôles efficaces et communication avec l'auditeur
Les entreprises dont le bilan et le compte de résultats ont passé
le cap de l'audit sans adaptation nécessaire se distinguent par les
cinq caractéristiques suivantes: des processus bien huilés appliqués
lors de l'établissement des comptes annuels, un système de contrôle
interne opérationnel, d'excellents travaux préparatoires, une
communication régulière et franche avec l'auditeur et l'intervention
précoce de ce dernier dans les opérations qui sortent du quotidien.
Ces bonnes pratiques accroissent la qualité des comptes tout en
allégeant la charge de travail tant pour l'entreprise auditée que
pour l'auditeur.

Contact:

Peter Ochsner
PricewaterhouseCoopers
Membre du directoire et responsable Audit
E-mail: peter.ochsner@ch.pwc.com

Claudia Sauter-Steiger
PricewaterhouseCoopers
Responsable Public Relations
E-mail: claudia.sauter@ch.pwc.com

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