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Schweizerischer Gewerkschaftsbund SGB

Petits boulots pendant les vacances

Bern (ots)

En toute sécurité et pour un salaire honnête
L'été est là, et avec lui les grandes vacances. Pour de nombreux 
écoliers, écolières, gym-nasiennes, gymnasiens, étudiantes et 
étudiants, c'est aussi le temps des petits boulots qui permettront 
d'arrondir l'argent de poche, d'en mettre de côté pour les prochaines
vacan-ces et, très souvent, de financer les études. Lorsqu'on occupe 
un tel petit emploi, on est un salarié, ou une salariée comme les 
autres. Et qui dit salarié(e), dit règles du droit du travail. Et, 
bien sûr, salaire. Mais aussi : sécurité au travail.
À partir de quel âge et pour quelle durée?
On ne peut fort heureusement pas faire travailler les enfants à 
partir de n'importe quel âge. La loi sur le travail (LTr) ne 
l'autorise qu'à partir de 15 ans, 13 pour les travaux lé-gers, voire 
moins de 13 pour les manifestations sportives et culturelles, à des 
conditions spécifiques et sur autorisation d'une autorité cantonale 
(art. 30 LTr, art. 7 OLT 5). Dans tous les cas, les moins de 18 ans 
ont besoin de l'assentiment de leurs parents avant de signer un 
contrat de travail.
L'ordonnance 5 de al LTr (OLT 5) précise les règles qui s'appliquent 
aux jeunes travail-leurs et travailleuses de moins de 18 ans. Elle 
précise notamment l'interdiction d'employer les jeunes à des travaux 
dangereux, dans certaines branches (discothèques, bars, cabarets, 
entreprises cinématographiques, du cirque et du spectacle - cf. art. 
4 à 6 OLT 5) et à quelles conditions ils peuvent être 
exceptionnellement astreints au travail dominical. Le travail 
dominical n'est autorisé que pour les jeunes ayant achevé leur 
sco-larité obligatoire, au maximum un dimanche sur deux et uniquement
dans la restauration (où ne peuvent être employés que les plus de 16 
ans), la garde d'animaux et les boulange-ries (art. 13 OLT 5). Dans 
les zones touristiques, le travail dominical est possible dans les 
entreprises répondant aux besoins des touristes pendant toute la 
durée des vacances d'été (art. 15 OLT 5, art. 25 OLT 2). Quant au 
travail de nuit, il est interdit aux moins de 18 ans en dehors d'une 
formation professionnelle (art. 12 OLT 5).
La journée de travail des moins de 13 ans  ne peut pas durer plus de 
trois heures par jour et neuf heures par semaine (art. 10 OLT5). Les 
jeunes de plus de 13 ans n'ayant pas ter-miné leur scolarité 
obligatoire peuvent travailler jusqu'à 8 heures par jour (40 heures 
par semaine) pendant la moitié de la durée des vacances scolaires, 
entre 6 heures et 18 heu-res, avec une pause d'au moins une 
demi-heure pour toute plage de travail de 5 heures et plus (art. 11 
OLT 5). Pour tous les jeunes, la durée du travail ne dépassera pas 
celle des autres employés de l'entreprise (maximum 9 heures par jour)
et leur travail doit être com-pris dans une période de 12 heures 
(art. 31 al. 1 LTr). Ils ont droit à un repos quotidien d'au moins 12
heures consécutives (art. 16 OLT 5). Le soir, les moins de 16 ans ne 
peu-vent être employés que jusqu'à 20 heures, les 16-18 ans jusqu'à 
22 heures (art. 31 al. 2 LTr).
Le travail, c'est la santé ?
Les petits boulots d'été sont souvent l'occasion de faire 
connaissance avec le monde du travail. Or, ce dernier n'est pas 
exempt de dangers, qui n'apparaissent pas toujours au premier coup 
d'oeil. Et le risque d'accident de travail est très élevé lors du 
premier em-ploi, surtout pendant des premiers jours.
Même si l'on est engagé pour une durée très courte, il faut donc 
particulièrement faire attention aux prescriptions de sécurité. Avant
de commencer, il faudra être attentif aux instructions de l'employeur
et les respecter scrupuleusement, même si elles paraissent de prime 
abord inutiles ou exagérées. Et, si ce dernier ne veut pas en donner 
pas et que l'on estime en avoir besoin, il faut avertir sans délai 
l'inspectorat du travail et le syndicat. Dans tous les cas, les 
travaux dangereux sont interdits au moins de 18 ans.
Bien assuré !
Négliger les assurances sociales dans le cas d'un petit job de 
vacances peuvent coûter très cher. Tous les travailleurs et 
travailleuses, quel que soit leur âge, doivent être obligatoi-rement 
assurés à l'assurance-accidents par leur employeur. S'ils travaillent
moins de 8 heures par semaine chez le même employeur, cette assurance
ne couvre que les accidents professionnels et, au-delà, tous les 
accidents. En cas d'accident, l'employeur doit avertir les parents 
(art 32 LTr). Pour les rapports de travail de moins de 3 mois, il n'y
a pas d'obligation de payer le salaire en cas de maladie. Les autres 
cotisations sociales (AVS/AI/APG)  ne sont obligatoires qu'à partir 
de l'année où l'on a ses 18 ans. Si l'employeur ne paie pas ses 
cotisations, il s'agit de travail au noir et cela entraîne des 
sanctions.
Tout travail mérite salaire ; tout travailleur, toute travailleuse a 
droit à des vacances
Comme il n'existe pas de salaire minimum légal, le salaire peut être 
librement convenu par les parties au contrat. Même si c'est en 
général l'employeur qui a le dernier mot, il est obligé de respecter 
les conventions collectives de travail (CCT) étendues et les 
contrats-type de travail (CTT). Pour le petits boulots de vacances, 
sont notamment importants la CCT nationale de 
l'hôtellerie-restauration, les CCT du bâtiment, du nettoyage, des 
entre-prises du commerce de détail (Coop, Migros, CCT cantonales et 
communales) et les CTT cantonaux pour l'agriculture. Les employeurs 
doivent en outre respecter les salaires d'usage de la branche et de 
la région, que l'on peut consulter sur www.salaire-uss.ch.
S'il n'existe pas de salaire minimum obligatoire (CCT ou CTT), l'USS 
recommande un salaire de Fr. 15.- bruts de l'heure pour les jeunes 
n'ayant pas terminé leur scolarité obligatoire et de Fr. 20.- pour 
les autres travailleurs et travailleuses non qualifiés. En effet, 
chaque travail mérite un salaire honnête. Le fait que ce soit un 
petit boulot de va-cances ne justifie pas un salaire plus bas que 
pour un travailleur ou une travailleuses « normal ». Ce que le jeune 
salarié fera ensuite de son salaire (p. ex. financer ses loisirs) non
plus.
Enfin, il ne faut pas oublier les vacances, auxquelles chaque 
travailleur et chaque travail-leuse a droit, même s'il occupe son 
emploi... pendant ses vacances. Si l'on est payé à l'heure (ce qui 
est en général le cas pour les petits boulots), un supplément de 
salaire de 10,64% (correspondant aux 5 semaines de vacances 
auxquelles ont droit les jeunes de moins de 20 ans) doit être payé en
sus du salaire, ce que de nombreux employeurs ou-blient. Sur le 
décompte de salaire, ce supplément doit être identifiable comme tel.
Pour en savoir plus :
www.jeunesse-syndicale.ch
Le syndicat Unia a édité une brochure destinée aux salariés payés à 
l'heure, que l'on peut consulter et commander ici :
http://www.unia.ch/Flexible-a-tout-prix.2569.0.html?&L=1#c11838
La LTr : http://www.admin.ch/ch/f/rs/c822_11.html
L'OLT 5 : http://www.admin.ch/ch/f/rs/c822_115.html
La liste des travaux dangereux interdits aux jeunes : 
http://www.admin.ch/ch/f/rs/c822_115_2.html

Contact:

Union syndicale Suisse
Jean Christophe Schwaab, 078 690 35 09

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