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FNS: Image du mois mai: Agents pathogènes: la stratégie des salmonelles pour occuper l'intestin

FNS: Image du mois mai: Agents pathogènes: la stratégie des salmonelles pour occuper l'intestin
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Bern (ots)

- Indication: Du matériel iconographique sera diffusé sur 
     Keystone par Photopress et peut être téléchargé sous:
     http://www.presseportal.ch/fr/pm/100002863 -
La coopération autodestructrice des salmonelles
Le côlon est colonisé par des milliards de bactéries qui ne 
laissent en fait aucune place aux nouveaux arrivants. Les salmonelles
réussissent néanmoins à s'y reproduire, en déployant une stratégie 
étonnante. L'équipe de chercheurs dirigée par Wolf-Dietrich Hardt à 
l'EPFZ révèle, dans le cadre d'un projet soutenu par le Fonds 
national suisse, comment ces redoutables agents pathogènes 
responsables de diarrhées réussissent à déjouer les défenses de 
l'intestin.
Les salmonelles sont dangereuses. Elles suscitent régulièrement 
l'émoi, comme l'a récemment montré une affaire de beurre d'arachides 
contaminé aux Etats-Unis. Ces agents pathogènes provoquent de 
violentes diarrhées qui disparaissent spontanément en une semaine, la
plupart du temps, mais qui peuvent aussi s'avérer fatales et 
entraîner la mort - même si ce cas de figure reste rare.
Dans la plupart des cas, les salmonelles pénètrent dans l'appareil 
digestif par le biais d'aliments contaminés. Une fois là, elles se 
retrouvent face à un écosystème déjà très colonisé, et donc hostile. 
Chaque millilitre d'excréments est en effet déjà peuplé de milliards 
de bactéries différentes qui décomposent les quelques nutriments 
encore non digérés issus de l'intestin grêle. Dans cette zone 
grouillante de bactéries et pauvre en nutriments, les nouveaux 
arrivés comme les salmonelles n'ont en principe aucune chance de 
s'établir.
Une inflammation causée par quelques intrus
Une équipe de chercheurs placée sous la houlette de Wolf-Dietrich 
Hardt de l'EPFZ a récemment découvert la manière dont les salmonelles
procèdent pour se déployer. Une partie d'entre elles - environ 15% de
la population d'agents pathogènes présente dans l'intestin - 
s'introduit dans les cellules de la paroi intestinale et y déclenche 
une inflammation dirigée contre les intrus. Dans les cellules 
enflammées, ces salmonelles meurent bel et bien. Mais une fois 
enflammé, l'intestin sécrète davantage de molécules de défense et de 
mucus intestinal, censés tous deux protéger l'organisme d'autres 
infections. Or l'augmentation de ces sécrétions représente un 
avantage pour les salmonelles.
Les agents pathogènes restés dans l'intestin profitent
Le mucus intestinal contient en effet des glycoprotéines appelées 
mucines. Ces molécules énergétiques stimulent la croissance des 
salmonelles restées dans l'intestin. Car contrairement aux autres 
représentants de la flore intestinale, les salmonelles sont munies de
flagelles. Or la rotation de ces dernières - comme dans le cas d'une 
hélice - leur permet de se jeter sur les mucines de manière ciblée, 
de s'en repaître et donc de se reproduire rapidement.
S'installe alors un cercle vicieux. Car à nouveau, une fraction de la
population de salmonelles - qui s'est entre temps élargie - se 
sacrifie en attaquant les cellules intestinales. Ce qui provoque une 
inflammation encore plus violente et entraîne un regain de sécrétion 
de mucus. Les salmonelles qui sont restées dans l'intestin tirent 
ainsi de plus en plus parti de la mort de leurs congénères.
En démontrant que les salmonelles doivent se déplacer pour se 
reproduire, l'équipe de Wolf-Dietrich Hardt a mis en évidence une 
nouvelle possibilité de les combattre. Les chercheurs espèrent en 
effet qu'un médicament ciblé sera un jour capable de stopper leur 
locomotion et donc de briser le cercle vicieux.
Les textes et les images relatifs à ce compte rendu peuvent être 
téléchargés sur le site Internet du Fonds national suisse sur: 
www.snf.ch > F > Médias > Image du mois

Contact:

Prof Wolf-Dietrich Hardt
Institut de microbiologie
Département de biologie de l'EPFZ
ETH Hönggerberg, HCI G 417
Wolfgang-Pauli Str. 10
CH-8093 Zurich
E-mail: hardt@micro.biol.ethz.ch
Téléphone: +41 44 632 51 43
Fax: +41 44 632 11 29
http://www.micro.biol.ethz.ch

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