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Arrêtez les fossoyeurs du Cgfr !

10.06.2010 – 14:31 

Bern (ots) -

Une brochette de ténors du monde politique et de la
police veulent démembrer le Corps des gardes-frontière (Cgfr) et 
l'intégrer à des polices cantonales. Le syndicat garaNto a opposé le 
10.06.2010 lors de son congrès  un refus clair et net à de telles 
velléités.
L'alliance des "fossoyeurs du Cgfr" est emmenée par la conseillère
d'État Karin Keller-Sutter. La magistrate saint-galloise pousse le 
bouchon le plus loin: elle va même jusqu'à insinuer que l'intégration
du Cgfr dans les corps de police cantonaux permet- trait un meilleur 
investissement de l'argent du contribuable que le statu quo.
Il s'agit d'une affirmation inadmissible, qui passe complètement à
côté du vrai problème. En effet, on trouve au centre des 
préoccupations actuelles les sous-effectifs des polices cantonales 
(de 1500 à 3000 agents) et la structure fédéraliste du paysage 
policier helvétique. Pour des raisons financières, les cantons 
reculent devant tout renforcement des corps de police. Ils ne 
souhaitent pas demander un effort supplémentaire à leurs 
contribuables. Qui plus est, la volonté politique pour créer une 
réserve nationale de police, en vue d'événements importants par 
exemple, fait défaut.
Dans ce contexte, la mise en scène d'un débat sur la répartition 
du Cgfr entre les cantons vient à point nommé : les cantons 
pourraient par ce biais - sans conséquences financières - relever de 
manière substantielle leurs effectifs policiers tout en créant en 
même temps une réserve nationale de police au détriment de 
l'Administration fédérale des douanes (AFD) et de la sécurité à la 
frontière.
Le syndicat garaNto n'a aucune compréhension pour une démarche visant
à régler aux dépens du personnel garde-frontière - sur un mode 
insultant - les luttes de répartition entre la Confédération et les 
cantons. Le Cgfr est une partie de l'AFD et partant du Département 
fédéral des finances. Et il doit le demeurer. Il accomplit à raison 
de 90 % des tâches douanières et les tâches de police ne représentent
que les 10 % restants. Celles-ci au demeurant ne sont effectuées 
qu'en rapport avec des missions ressortant de la loi sur les douanes 
et elles reposent sur des conventions signées avec les cantons. Sont 
déterminantes, par conséquent, les synergies avec la douane civile et
non pas celles avec les polices cantonales. Il ne s'agit pas ici de 
théorie, mais de pratique. Les tenants de la suppression du Cgfr 
peuvent le vérifier en tout temps, sur place.

Contact:

garaNto - Le syndicat du personnel de la douane et des
gardes-frontière
André Eicher, secrétaire central de garaNto, tél. 079 380 52 53
Oscar Zbinden, chargé de l'information de garaNto, tél. 079 698 34 17