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Un "trou à milliards" ne garantit pas le transfert ...

13.08.2009 – 11:32 

Bern (ots) -

L'Association suisse des transports routiers ASTAG
prend sans surprise connaissance de l'étude de l'initiative des Alpes
sur le tunnel de base du Gothard. Objectivement, il est incontesté 
que la politique actuelle de transfert devrait conduire dans une 
impasse et surtout qu'elle va laisser derrière elle une 
impressionnante montagne de dettes - qu'il y ait effet théorique de 
transfert ou pas. Et la mise en exploitation du tunnel de base du 
Gothard n'y changera rien. Dans le même ordre d'idées, le fait de 
revendiquer encore plus de subventions et de mesures coercitives aux 
dépends du transport routier relève de la même vieille doctrine 
illusoire, alors qu'un large concept global et une nouvelle 
orientation de la politique des transports seraient de première 
nécessité.
Selon l'Association suisse des transports routiers, l'étude sur 
les répercussions de transfert du tunnel de base du Gothard, 
présentée ce jour par l'initiative des Alpes, ne comporte aucun 
nouvel élément. En effet, si on effectue une analyse réaliste de la 
situation, on sait depuis longtemps que la politique actuelle de 
transfert a définitivement échoué. La répartition modale du volume 
des transports (Modal Split) sur le rail et la route qui, au cours 
des dernières années, n'a démontré aucun transfert notable vers le 
rail malgré les mesures coercitives unilatérales à l'encontre du 
transport routier et les investissements se chiffrant par milliards, 
en est la preuve indiscutable. Et la mise en exploitation du tunnel 
de base du Gothard en 2017 n'y changera rien, même si on tente de le 
suggérer. Il faut en effet savoir que le choix du mode de transport 
dépend moins des infrastructures à disposition que des paramètres 
qualitatifs comme la ponctualité et la fiabilité. Or, il y a 20 ans, 
la Confédération en avait déjà conscience; dans son message sur les 
NLFA de 1990, le Conseil fédéral constatait que des goulets 
subsisteront sur les lignes d'accès au Nord et au Sud: «En résumé, le
total de la capacité des lignes de base et de montagne est d'un tiers
plus élevé que la capacité d'assimilation des lignes d'accès.»
L'objectif utopique de transfert coûte des milliards aux 
contribuables
Or, sans tenir compte de cet aspect, l'initiative des Alpes 
continuer à évoluer sur les vieux sentiers battus des années 80. 
Leurs exigences pour encore plus de subventions et de mesures 
coercitives aux dépends du transport routier vont dans la mauvaise 
direction, plus même, elles conduisent dans une impasse. Pour des 
raisons d'efficacité bien compréhensibles, d'autres pays tentent par 
tous les moyens de décharger la branche des transports routiers. Par 
contre en Suisse, pays qui détient déjà sur tout son territoire le 
record des charges fiscales les plus élevées d'Europe, ces charges 
devraient encore augmenter afin de subventionner les objectifs 
utopiques de transfert et les variantes luxueuses des projets de 
construction,  alors qu'il faut bien admettre que le "trou à 
milliards" ne garantira pas le transfert même après 2017...
C'est pourquoi, dans un premier temps, une nouvelle orientation 
fondamentale de la politique des transports, tendant à plus de marché
et de concurrence dans le secteur ferroviaire, est absolument 
indispensable. Au lieu d'introduire des mesures coercitives contre le
transport routier, il faut procéder à des améliorations qualitatives 
des chemins de fer. L'ASTAG exige de ce fait une application rapide 
de la réforme Rail 2 et une amélioration de la situation du trafic 
utilitaire! Par ailleurs il conviendrait de revoir tout le 
financement des infrastructures ferroviaires afin de donner la 
préférence à plus de rentabilité dans le cadre des projets 
d'élargissement du rail au lieu de vouloir constamment répondre aux 
souhaits irréalistes.

Contact:

ASTAG Association suisse des transports routiers
Michael Gehrken
Weissenbühlweg 3, 3007 Berne
031 370 85 24