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Votation fédérale du 1er juin: pharmaSuisse: Non au diktat des caisses

29.04.2008 – 13:19 

Liebefeld (ots) -

"Qualité et efficacité économique dans
l'assurance-maladie", tel est le titre trompeur du nouvel article
constitutionnel sur lequel le peuple et les cantons devront se
prononcer le 1er juin 2008. L'article revient à donner aux
caisses-maladie le pouvoir de choisir les médecins et les pharmaciens
et prévoit le financement moniste des hôpitaux. Les malades, surtout
chroniques et âgés, seraient les premiers pénalisés. pharmaSuisse, la
Société Suisse des Pharmaciens, dit clairement "Non au diktat des
caisses".
L'acceptation de l'art. 117a, soumis à votation le 1er juin 2008,
entraînerait de profondes modifications dans le système de santé
suisse: d'une part, le financement moniste des hôpitaux et d'autre
part, une liberté de contracter totalement arbitraire de la part des
caisses.
L'obligation de contracter actuellement en vigueur contraint les
caisses à travailler avec tous les fournisseurs de prestations
reconnus tout en permettant aux patients de choisir librement leur
médecin, leur hôpital et leur traitement. L'introduction du nouvel
article constitutionnel redistribuerait cependant les cartes, puisque
les caisses-maladie pourraient choisir les médecins, thérapeutes et
hôpitaux qui leur conviennent alors que les patients verraient leur
liberté massivement restreinte et seraient contraints de se plier au
diktat des caisses. Les premiers pénalisés seraient une fois de plus
les malades chroniques et les patients âgés qui ont besoin
d'effectuer des contrôles réguliers chez le médecin et qui suivent
des traitements onéreux. Toutes ces personnes auraient dès lors
beaucoup de mal à trouver un médecin dont les prestations sont encore
remboursées par les caisses.
Aujourd'hui, les frais d'hôpital sont supportés conjointement par
les caisses et les cantons. Le nouvel article prévoit toutefois que
les cantons versent directement aux caisses les fonds destinés au
financement des hôpitaux et que ces dernières les gèrent ensuite à
leur guise. Dans les faits, ceci revient donc à créer un nouveau
monopole au niveau des assureurs-maladie et à retirer tout droit de
regard aux pouvoirs publics.
Les pharmaciens disent "NON" au nouvel article constitutionnel:
ils défendent en effet la qualité et les compétences et sont
persuadés que des réductions de coûts sont aussi possibles sans le
diktat des caisses. Les pharmaciens contribuent efficacement à la
diminution des coûts de santé  grâce à leurs campagnes de prévention
et à leurs analyses des risques. En outre, les cercles de qualité
"médecins-pharmaciens" permettent d'économiser CHF 35 000.- par an et
par médecin sur les médicaments - tout en améliorant la qualité des
traitements.
pharmaSuisse s'oppose avec véhémence au nouvel article
constitutionnel. Voter NON, c'est la seule façon de s'assurer que la
qualité, les compétences et le bien des patients restent une priorité
et que la médecine au rabais souhaitée par les caisses ne l'emporte
pas.

Contact:

Dominique Jordan
Président pharmaSuisse
Tél.: +41/31/978'58'58