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Les pressions sur les couts de la santé incitent les entreprises des sciences de la vie à emprunter de nouvelles voies

Zürich (ots)

Pour exploiter le plein potentiel de la médecine personnalisée, les entreprises du secteur des sciences de la vie vont, parallèlement à leurs activités de recherche médicale, s'engager sur le terrain de la recherche comportementale.

ZURICH, LE 21 MARS 2012 - Selon les données de l'Organisation mondiale pour la santé (OMS), pas moins de 75 % des dépenses de santé des pays développés sont consacrés au traitement des maladies chroniques. Les entreprises des sciences de la vie doivent faire face à une pression croissante pour démontrer qu'elles sont en mesure d'aider efficacement les patients à mener une vie plus saine et à mieux gérer leurs maladies au quotidien. Les entreprises qui veulent croître dans cet environnement doivent repenser de fond en comble leurs modèles d'affaires pour placer le patient au coeur de leur action et induire des changements de comportements chez les consommateurs. Mais à ce jour, seules quelques rares entreprises ont opté pour cette voie. Outre d'autres précieuses informations, tel est le constat qui ressort du rapport « Progressions, The third place : health care everywhere » publié par Ernst & Young pour dresser le bilan du secteur des sciences de la vie à l'échelle mondiale.

Deux grandes tendances viennent renforcer la nécessité pour les entreprises des sciences de la vie de mieux comprendre les comportements des patients et de favoriser des changements positifs: d'une part, les prestataires de services de santé se voient deplus fortement impliqués dans la responsabilité financière des traitements. En d'autres termes, des incitations sont mises en place afin de pouvoir s'assurer que le prestataire met tout en oeuvre pour éviter toute nécessité de traitement ultérieur chez le patient. Le risque financier attaché au traitement ultérieur est dès lors supporté par le prestataire, qui pour le gérer, va devoir modifier les comportements des patients. D'autre part, des technologies innovantes telles que les applications pour smartphones, les médias sociaux, les systèmes de capteurs et d'écrans permettent aux patients d'avoir un meilleur contrôle sur leurs données et leur santé.

Ces évolutions donnent naissance dans le secteur de la santé à ce que le rapport qualifie de « third place ». De plus en plus, l'axe prioritaire du secteur de la santé s'éloigne de l'hôpital et du cabinet médical pour se rapprocher du « third place », autrement dit, un « troisième endroit » - où que le patient puisse être -. Cette révolution qui va de pair avec « l'omniprésence des soins médicaux » offre un énorme potentiel pour faire évoluer le secteur de la santé vers davantage de durabilité.

Patrick Flochel, responsable Life Sciences de la région EMEIA (Europe, Moyen-Orient, Inde et Afrique) chez Ernst & Young, explique à ce propos : « Pour satisfaire aux attentes, les entreprises des sciences de la vie devront bientôt aider les patients à modifier leurs schémas comportementaux en vue d'améliorer les performances dans le secteur de la santé. Seules celles qui seront prêtes à investir dans l'étude des motivations des patients ainsi qu'à mettre à profit les connaissances pour développer des modèles d'affaires axés sur les patients pourront affronter l'avenir avec succès. »

Tendance vers des soins de santé omniprésents Diverses évolutions technologiques aident à renforcer la tendance vers des « soins de santé omniprésents » :

- Médias sociaux de la prochaine génération : développement de sites de médias sociaux spécifiques à la santé sur lesquels les patients peuvent entrer en contact avec des médecins et d'autres personnes intéressées afin de discuter de leur état de santé, des effets secondaires ainsi que des principales options de traitement qui s'offrent à eux.

- Gamification : pendant très longtemps, les jeux électroniques et les jeux en ligne ont été considérés comme nuisibles à la santé. Mais aujourd'hui, ils sont de plus en plus utilisés pour la promotion de comportements sains comme par exemple l'adoption d'une alimentation équilibrée, le contrôle du poids et le respect des posologies prescrites.

- Médicalisation des appareils de consommation et consumérisation des appareils médicaux : la frontière entre les objets d'utilisation quotidienne et les appareils médicaux est de plus en plus floue. Dotés de capteurs intégrés et pouvant être connectés sans fil, les smartphones et autres appareils de communication sont de plus en plus utilisés dans le domaine des soins aux patients : ceux-ci ont désormais la possibilité de compiler et de surveiller les données les concernant ainsi que de consulter des professionnels de la santé sans passer par un cabinet médical.

Patrick Flochel résume la situation comme suit : « Les entreprises des sciences de la vie se trouvent face à un tournant critique. Au lieu de gérer des relations distendues avec les patients, elles doivent investir dans des modèles d'affaires innovants afin de mettre en place des relations durables et stables. La compréhension des préférences de leurs clients permettra aux entreprises de mieux adapter leurs produits aux attentes spécifiques de ces derniers et, par là même, de leur proposer des offres ciblées et personnalisées. C'est précisément là que l'avenir se jouera. »

Le rapport est accessible sur www.ey.com/ch.

Contact:

Simone Isermann
Ernst & Young
Media Relations
Tél. : +41 (0) 58 286 35 97
simone.isermann@ch.ey.com

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