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Communiqué de presse : les sècheresses font plus de dégâts que prévu

Communiqué de presse : les sècheresses font plus de dégâts que prévu
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Madame, Monsieur,

Veuillez trouver ci-joint un communiqué de presse de la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires (BFH-HAFL) présentant les résultats d’une étude des effets de la sècheresse sur les prairies. Nous sommes volontiers à votre disposition pour plus d’informations.

Meilleures salutations,

Petra Kollbrunner

Communication

Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires BFH-HAFL

Étude internationale : les sècheresses font plus de dégâts que prévu

Les périodes de sècheresse sont de plus en plus fréquentes et extrêmes en raison du changement climatique. La BFH-HAFL a participé à une étude internationale qui précise leur impact sur les écosystèmes de prairies et de steppes arbustives. Conclusion : le pronostic est plus sombre qu’initialement prévu.

Dans le monde entier, le changement climatique va entrainer des périodes de sècheresse plus fréquentes et encore plus intenses, qui pourraient durer jusqu’à un an. Les sècheresses extrêmes, qui ne se produisaient statistiquement qu’une fois par siècle, pourraient bientôt survenir tous les deux à cinq ans. Du fait de leur rareté, on sait peu de choses sur les dégâts que ces phénomènes météorologiques causent aux prairies et steppes arbustives. La Suisse, par la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires (BFH-HAFL), a participé à une étude internationale qui montre pour la première fois l’ampleur de ces conséquences. Les résultats, publiés dans la célèbre revue spécialisée «Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS)», sont alarmants : les répercussions de l’intensification des sècheresses sur les prairies seront plus dramatiques que prévu.

Recherche sur le terrain à Thoune

Des équipes de recherche ont, pour la première fois, fourni des données précises quant à l’influence des sècheresses sur la végétation et les écosystèmes ; leur effet n’était jusqu’à présent pas connu avec précision à l’échelle mondiale en raison des différentes méthodes de mesure. Les équipes ont simulé des sècheresses d’une année sur six continents et cent stations en ayant recours à une approche standardisée. La BFH-HAFL est la seule institution suisse à avoir participé à cette étude : les écologues Andreas Stampfli et Michaela Zeiter ont mené des essais de terrain sur la station de Thoune. « Sur douze surfaces de prairie de même superficie, six ont été recouvertes de plaques de plexiglas, qui ont réduit la quantité de pluie arrivant au sol d’environ 33 % par rapport à la normale », explique Andreas Stampfli. Cela a précisément simulé les précipitations annuelles de l’année la plus sèche du siècle dernier. La composition en espèces et le fonctionnement de l’écosystème ont été relevés avant, pendant et après cette simulation.

Perspectives : sombres

Le résultat de l’étude internationale : Une sècheresse extrême de courte durée réduit la croissance des plantes de 60 %. Or, la croissance végétale est une fonction fondamentale de l’écosystème. « Ces résultats sont bien plus élevés que la diminution du taux de croissance connue pour les prairies. Ils laissent à penser que l’impact global des sècheresses a été jusqu’à présent considérablement sous-estimé », indiquent les auteur-e-s de l’étude. Cette information sur les prairies et steppes arbustives a son importance : ces écosystèmes, qui couvrent plus de 40 % des terres non recouvertes de glace, sont vulnérables au changement climatique, car il y pleut rarement. « Les prairies et steppes arbustives sont un puits de carbone conséquent : elles représentent plus de 30 % du stock de carbone mondial. De fréquentes sècheresses pourraient interrompre leur fixation du CO2, ce qui accentuerait le changement climatique », ajoute Andreas Stampfli.

Smith, M.D. et al.: Extreme drought impacts have been underestimated in grasslands and shrublands globally. Proceedings of the National Academy of Sciences. 2024. https://www.pnas.org/doi/10.1073/pnas.2309881120

Renseignements pour les médias
Dr Andreas Stampfli,  andreas.stampfli@bfh.ch, +41 31 910 21 98
Dr Michaela Zeiter,  michaela.zeiter@bfh.ch, +41 31 910 22 42