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Meat Exhaustion Day: Plus de 85 millions d’animaux abattus en Suisse en 2024

Meat Exhaustion Day: Plus de 85 millions d’animaux abattus en Suisse en 2024
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Meat Exhaustion Day: Plus de 85 millions d’animaux abattus en Suisse en 2024

La population suisse mange encore presque trois fois trop de viande

Zurich, le 28 avril 2025 – La consommation nationale de viande dépasse de près de trois fois ce que notre planète peut supporter. En 2024, plus de 85 millions d’animaux ont été abattus en Suisse, un phénomène exacerbé par l’augmentation de la consommation de volaille. Pour sensibiliser le public à cette surconsommation, l’organisation mondiale de protection des animaux QUATRE PATTES a calculé le Meat Exhaustion Day. Il s’agit du jour où la consommation maximale de viande recommandée par an, aussi bien en termes de protection de la santé que de l’environnement, est atteinte. En Suisse, ce seuil sera franchi dès le 6 mai, plus d’un mois avant la moyenne mondiale du 19 juin. Si les premiers à en payer le prix sont les animaux, les conséquences environnementales et sanitaires de cette surconsommation nous concernent toutes et tous.

Selon les statistiques publiées en 2025 par l’Office fédéral de la statistique (OFS), les Suisses et Suissesses ont consommé en moyenne 45,6 kg de viande en 2023. Ceci est bien au-dessus de la moyenne mondiale de 33,8 kg. Cette consommation représente presque 1 kg de viande par semaine, soit trois fois plus que la quantité maximale recommandée par la Planetary Health Diet de la commission EAT-Lancet.

«En 2024, la barre des 85 millions d’animaux conduits à l’abattoir a été franchie pour la première fois dans notre pays. Cette surconsommation de viande est néfaste pour notre santé, pour l’environnement et surtout pour les animaux», explique Nicolas Roeschli, chargé de campagne pour les animaux de rente et l’alimentation chez QUATRE PATTES Suisse et biologiste de formation. De plus, si on prend en compte la viande importée, ce chiffre dépasse vraisemblablement les 100 millions d’animaux abattus.

Impact sur la santé et l’environnement

Un rapport de l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) indique qu'une forte consommation de viande rouge ou transformée augmente les risques de maladies cardiovasculaires, de cancer colorectal et de diabète de type II. La Société Suisse de Nutrition (SSN) recommande de varier dans la semaine les différentes sources de protéines, d’inclure des protéines végétales et de consommer au maximum 2 à 3 portions de viande par semaine (y compris la volaille et les produits carnés transformés). L’environnement souffre également de ce grand appétit de viande. De plus, selon l’inventaire des gaz à effet de serre publié par l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) en 2024, les émissions de gaz à effet de serre liées à l’élevage en Suisse représente 11 % des émissions nationales, soit plus que le trafic aérien.

Manger plus de poulet n’est pas une solution

La montée de boucliers observée lors des discussions autour du projet d’un méga-abattoir à Saint-Aubin dans le canton de Fribourg met en lumière les conséquences de l’évolution des habitudes alimentaires des Suisses. Car si la quantité de viande par personne a légèrement diminué entre 2016 et 2023, la part de volaille a, en revanche, augmenté: c’est-à-dire qu’en fin de compte, plus d’animaux sont abattus. Entre 2014 et 2024, leur nombre est ainsi passé de 68 millions à plus de 85 millions, comme indiqué dans les statistiques de Pro Viande (ici pour 2014-2023 et ici pour 2024).

«Face aux critiques sur le méthane émis par les ruminants et sur les effets de la viande rouge sur la santé, beaucoup de personnes se tournent vers le poulet. Mais ceci soulève aussi des questions sur l’environnement et le bien-être animal.» analyse Nicolas Roeschli. En effet, plus de 90% des poulets de chair détenus en Suisse n’ont pas d’accès à l’extérieur. Par ailleurs, les races de volailles à haut rendement dépendent de fourrage riche en protéines, et donc de l’importation de soja. Ceci contribue à la demande globale de soja, augmente la pression pour en produire plus à l’échelle mondiale, et contribue donc indirectement à la déforestation. Nicolas Roeschli continue: «La seule véritable solution est de diminuer la consommation de viande. La Confédération le reconnaît également dans sa Stratégie Climat pour l’alimentation et l’agriculture 2050, qui souligne que de nombreuses études concluent qu’une alimentation riche en produits végétaux et contenant moins de viande est bénéfique à la fois pour la santé et pour l’environnement.»

QUATRE PATTES demande des mesures urgentes

Il incombe aux responsables politiques de prendre davantage de mesures pour réduire la consommation de viande. «Supprimer les rabais sur la viande bon marché serait un bon début. Il serait également souhaitable d’instaurer un étiquetage clair indiquant le mode d’élevage et l’origine, tel que prévu notamment dans le cadre de la révision de l’ordonnance sur les denrées alimentaires et les objets usuels», affirme Nicolas Roeschli.

Au niveau individuel, QUATRE PATTES recommande à chacun et chacune d’adopter le principe des 3R pour réduire sa consommation de viande:

  • Reduce: Réduisez votre consommation de produits d’origine animale. Moins, c’est mieux pour votre santé et pour les animaux.
  • Refine: Choisissez des produits issus d’élevages respectueux.des animaux. Informez-vous et achetez de manière plus consciente.
  • Replace: Privilégiez les alternatives végétales. Osez la nouveauté.

Remarque sur la méthodologie

QUATRE PATTES a utilisé les statistiques de l’Office fédéral de la statistique (OFS) pour la consommation finale de viande en 2023, soit 45,6 Kg par personne. Proviande et l’OFAG ont également publié des statistiques mentionnant un poids de viande disponible de 48,43 kg par personne en 2023. Ce nombre n’est pas tout à fait égal à la consommation finale.

Au sujet de QUATRE PATTES
QUATRE PATTES est l’organisation mondiale de protection des animaux sous influence humaine directe, qui révèle leurs souffrances, sauve les animaux en détresse et les protège. Fondée en 1988 à Vienne par Heli Dungler et ses amis, l’organisation plaide pour un monde où les humains traitent les animaux avec respect, compassion et compréhension. Ses campagnes et projets durables se concentrent sur les chiens et chats errants ainsi que sur les animaux de compagnie, les animaux de rente et les animaux sauvages – comme les ours, les grands félins et les orangs-outans – issus d’élevages non conformes aux besoins de l’espèce et ceux dans les zones de catastrophes naturelles et de conflits. Avec des bureaux en Afrique du Sud, en Allemagne, en Australie, en Autriche, en Belgique, en Bulgarie, aux États-Unis, en France, au Kosovo, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni, en Suisse, en Thaïlande, en Ukraine et au Vietnam, ainsi que des refuges pour les animaux en détresse dans onze pays, QUATRE PATTES fournit une aide rapide et des solutions à long terme. QUATRE PATTES est en outre un partenaire d’Arosa Terre des Ours, le premier refuge en Suisse qui offre aux ours que l’on a pu sauver de mauvaises conditions de détention, un environnement adapté à leur espèce. www.quatre-pattes.ch

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Communication Suisse
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