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economiesuisse - CFF Cargo : poser les bons jalons plutôt que verser de nouvelles subventions
En vue des débats parlementaires de mercredi matin

Zürich (ots)

Lorsqu'il débattra de la situation de CFF Cargo,
mercredi, le Conseil national ne devra pas perdre de vue les 
perspectives à long terme. Les incitations crées ces dernières années
dans le domaine du trafic ferroviaire n'étaient pas judicieuses. Les 
autorités n'ont pas su créer la transparence nécessaire. CFF Cargo 
est victime d'objectifs et d'évaluations erronés. Injecter plus 
d'argent n'est pas la solution. Il faut au contraire réorienter la 
stratégie de CFF Cargo. Parallèlement, il convient d'améliorer les 
conditions-cadre et d'accroître la transparence.
CFF Cargo est dans le rouge depuis des années. Conformément aux 
objectifs stratégiques assignés par le Conseil fédéral, l'entreprise 
s'est efforcée d'augmenter son chiffre d'affaires et ses parts de 
marché à l'étranger, ceci aux dépens de sa rentabilité. Elle a ainsi 
repoussé d'année en année l'objectif de revenir dans les chiffres 
noirs. Faute de transparence financière, les réactions ont tardé à 
tous les niveaux. Toutefois, le transport de marchandises 
international peut être rentable, comme le montre l'exemple de BLS 
Cargo. Cette entreprise a réussi à s'affirmer dans un milieu 
concurrentiel. A cet égard, le choix des partenaires joue un rôle 
essentiel.
Dans le cas de  CFF Cargo, il serait irresponsable de mettre un 
couvercle sur la marmite en ébullition, sous peine d'assister plus 
tard à une explosion. Les dommages n'en seraient que plus grands. Il 
n'y a aucune raison de privilégier une augmentation des subventions 
plutôt que la mise en oeuvre de nécessaires mesures d'assainissement.
Dans le meilleur des cas, les ressources injectées disparaîtraient 
dans des  activités internationales fortement déficitaires. Le 
Conseil fédéral et les CFF doivent  tirer les conséquences de cette 
situation.
CFF Cargo, un symbole de la politique déficitaire en matière de 
transport ferroviaire
Huit ans après la présentation de la réforme des chemins de fer 2, 
les principaux éléments en vue d'une amélioration des 
conditions-cadre, en particulier dans le domaine du trafic 
ferroviaire, et d'une intensification de la concurrence, ne sont 
toujours pas réunis. economiesuisse a formulé plusieurs demandes en 
2002 :  une clarification des flux de personnes et de marchandises, 
une planification intégrée des travaux en vue de l'extension des 
infrastructures (vue d'ensemble), une réforme des prix des sillons 
axée sur la demande et prévoyant la mise en place d'incitations, un 
désenchevêtrement systématique des rôles du DETEC/OFT, à la fois 
propriétaire, mandataire, autorité de surveillance, législateur et 
régulateur, ainsi que la création d'une autorité de régulation 
indépendante de l'administration qui veillerait à la transparence.
Le projet relatif au trafic de marchandises actuellement en 
préparation au Parlement ne prévoit pas de réforme des prix des 
sillons. Il ne fournit pas non plus la vue d'ensemble pourtant 
nécessaire en ce qui concerne la future infrastructure ferroviaire 
(ZEB), ni ne définit de priorités pour l'extension des 
infrastructures. Au lieu de cela, on prévoit le versement de 1,6 
milliard de francs de subventions supplémentaires pour réduire le 
prix des sillons entre 2011 et 2018 et l'accroissement de un milliard
de francs des ressources du fonds FTP adopté par le souverain (30,5 
milliards). La balle est dans le camp du Parlement : les commissions 
doivent tirer le frein.

Contact:

Martin Kaiser, 079 797 15 52

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