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Off. féd. environ., forêts, paysage

Feu bactérien: lutte au moyen de produits phytosanitaires

Berne (ots)

Le feu bactérien a causé en l'an 2000 des dommages
si graves dans certaines régions de la Suisse orientale et centrale
qu'il est prévu d'utiliser désormais des produits phyto-sanitaires en
plus des mesures de lutte prises à ce jour. L'Office fédéral de
l'agriculture a autorisé à cette fin deux produits phytosanitaires,
l'un à base de farine de pierre acide ("Myco-Sin") et l'autre à base
de Bacillus subtilis ("Biopro"). Ces produits ne contiennent pas
d'antibiotiques. En outre, des indemnités pourront à l'avenir être
versées aussi pour la destruction des plantes contaminées.
Le feu bactérien est la maladie bactérienne la plus dangereuse
pour les arbres de fruits à pépins et certaines plantes ornementales
apparentées. En Europe, il a été constaté pour la première fois à la
fin des années cinquante, en Angleterre notamment, pour gagner
ensuite le continent (Danemark, Pays-Bas, Belgique, France et
Allemagne). Dès le début des années quatre-vingt, la maladie menaçait
les arbres fruitiers à proximité immédiate de la frontière suisse. En
1989, le feu bactérien s'est, pour la première fois, attaqué aux
Cotoneasters dans le nord-est de la Suisse.
1973 à 1989: prévention consistant à empêcher l'introduction de
l'agent pathogène
La menace de cette maladie a été décelée très tôt par le Conseil
fédéral. La première étape du plan de lutte a consisté à empêcher
l'introduction, en Suisse, de l'agent pathogène. C'est ainsi que dès
le début des années septante, l'importation des plantes-hôtes du feu
bactérien a été interdite.
Dès 1989: destruction des foyers d'infection, mesures
préventives complémentaires
Une nouvelle étape a commencé après la découverte du premier
foyer d'infection en 1989: des mesures de lutte préventives
ont été prises afin de détruire les foyers isolés. Ces
mesures ont été complétées en 1997 par l'arrachage préventif
de plantes-hôtes particulièrement sensibles.
Les mesures prises dans les deux premières étapes du plan de
lutte ont permis de retarder d'au moins dix ans la
propagation du feu bactérien en Suisse.
Dès 1999: endiguement des foyers d'infection
Le feu bactérien est implanté dans certaines régions depuis
1999. Une troisième étape du plan de lutte vise désormais à
endiguer la maladie dans les zones touchées, c'est-à-dire à
réduire le potentiel d'infection.
Nouveautés dès 2001: utilisation de produits phytosanitaires
Un aperçu des zones contaminées en 2000 montre, avant tout
en Suisse orientale, que l'agent pathogène peut dévaster de
grandes surfaces à très court terme. Compte tenu des
conditions météorologiques durant la période de floraison
des pommiers, on pouvait s'attendre à une forte
contamination, mais son ampleur a été exceptionnelle. On
peut donc admettre que la contamination latente par l'agent
pathogène s'est largement étendue. Vu la manière dont la
maladie s'est répandue ces quarante dernières années en
Europe, il n'y a guère d'espoir qu'elle recule prochainement
en Suisse.
Dans un nombre croissant de régions, on ne peut plus espérer
l'éradication de l'agent pathogène à l'avenir, de sorte que
seules des mesures d'enrayement sont encore envisageables,
ce qui fait pencher la balance en faveur de l'utilisation de
produits phytosanitaires. C'est pourquoi des essais portant
sur toute une série de produits ont déjà été réalisés au
cours des deux dernières années dans les régions frappées
par le feu bactérien.
Produits à base de farines de pierre
Les principales composantes du produit phytosanitaire
"Myco-Sin" sont une argile contenant de l'acide sulfurique
d'une part et des extraits de prêle de l'autre. "Myco-Sin"
est déjà généralement admis en Suisse comme produit à effet
partiel dans la lutte contre l'oïdium du pommier et du
poirier et contre la tavelure des arbres de fruits à pépins;
on prévoit de l'utiliser dorénavant dans la lutte contre le
feu bactérien. On lui attribue aussi bien un effet direct
contre le feu bactérien qu'un effet indirect, consistant à
renforcer les plantes. Ces deux propriétés se répercutent
sur la stratégie d'utilisation du produit: celui-ci doit
être appliqué régulièrement dès le début de la floraison, un
à deux jours avant une infection potentielle selon le modèle
de prévision; "Myco-Sin" est donc utilisé préventivement.
Produits microbiens
Il s'agit là d'utiliser des bactéries antagonistes du feu
bactérien. Occupant les organes floraux comme niche
écologique, ces antagonistes disputent la place et la
nourriture au feu bactérien, le tenant ainsi en échec.
Certaines espèces de bactéries agissent aussi directement
sur l'agent pathogène. C'est le produit phytosanitaire
"Biopro" à base de l'organisme actif Bacillus subtilis qui
est admis en Suisse. Cette bactérie est réputée non
pathogène; elle est autorisée pour d'autres usages dans
l'agriculture. Les produits phytosanitaires à base
d'antagonistes doivent être appliqués deux ou trois fois,
c'est-à-dire à 20, 50 et 90 pour cent de la floraison.
Antibiotiques
Dans les années cinquante, on a testé aux Etats-Unis une
quarantaine d'antibiotiques quant à leur utilité dans la
lutte contre le feu bactérien; ce faisant, on a examiné tant
leur efficacité que leur sécurité pour l'être humain et
l'environnement. Seule la streptomycine s'est affirmée
jusqu'ici dans la pratique. Elle est utilisée aux
Etats-Unis, au Canada, en Nouvelle-Zélande, en Hongrie, en
Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne dans la lutte contre
le feu bactérien (aux Etats-Unis: depuis 1955).
Les services d'homologation compétents en Suisse n'ont pas
pour l'instant pu se mettre d'accord sur l'utilisation de la
streptomycine ou d'un autre antibiotique. Des réserves
insurmontables contre toute application d'antibiotiques en
2001 ont notamment été formulées pour des raisons tenant à
la santé publique et à une connaissance insuffisante des
risques de transmission de la résistance aux organismes
pathogènes pour l'être humain. On considère comme une autre
entrave l'absence d'une demande déposée par une entreprise
de production et, partant, d'un dossier d'homologation avec
tous les résultats d'essai pertinents relatifs à l'action et
à la sécurité des produits contenant de la streptomycine.
L'Institut biologique fédéral pour l'agriculture et la
sylviculture, autorité compétente en Allemagne, a suspendu
l'homologation de "Plantomycin", qui contient de la
streptomycine, des concentrations de cette dernière au-delà
de la norme légale ayant été trouvées dans des échantillons
de miel. L'institut précité décidera de la marche à suivre
après un examen de la situation. Il doit être possible
d'exclure la présence de tels résidus dans le miel.
Recherche de méthodes de lutte efficaces: les efforts se
poursuivent
Les experts continuent, sur le plan mondial, à chercher
d'autres produits phytosanitaires appropriés. Plus de 100
groupes de travail se penchent sur ce sujet, une quinzaine
de produits étant évalués en ce moment. Les experts des
stations fédérales de recherches agronomiques participent à
ces efforts internationaux; ils réalisent aussi des essais
indépendants dans notre pays, en étroite co-opération avec
l'industrie et la pratique. De même, on a intensifié les
études portant sur la propagation du feu bactérien en
Suisse et développé les services de prévision et
d'avertissement.
Indemnisation des producteurs concernés
Jusqu'à présent, la Confédération a soutenu financièrement
les mesures prises par les cantons pour combattre le feu
bactérien lorsqu'il fallait éradiquer des plantes saines à
titre préventif. Afin de pouvoir aider les exploitations
frappées par le feu bactérien, le Conseil fédéral a accepté
le principe selon lequel des indemnités peuvent aussi être
versées pour la destruction de plantes infectées. Cette
réglementation est entrée en vigueur le 1er février 2001.

Contact:

Olivier Félix, division Moyens de production, tél. +41 31 322 25 86
ou Martin Huber, section Produits de traitement des plantes, tél.
+41 31 322 26 25.

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