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Révision trimestrielle des évaluations risque pays Coface / Grands et petits émergents à l'épreuve de fortes turbulences

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02.10.2015 – 16:36  Coface    [newsroom]

Zurich (ots) -

Si la croissance mondiale continue de se redresser, son rythme n'excédera pas 3% pour la quatrième année consécutive. Les économies avancées vont nettement mieux : l'activité a bondi fortement aux Etats-Unis au 2e trimestre (prévision de croissance de 2,5% en 2015), à la fois grâce à la consommation et à l'investissement, et en zone euro (1,5%) la reprise graduelle de l'activité se poursuit.

Les pays émergents (prévision de croissance de 3,5% en 2015, 4,2% en 2016) évoluent dans un contexte assombri par la faiblesse des prix des matières premières et la dépréciation des taux de change face au dollar. L'activité de plusieurs grands émergents ralentit (Chine, Turquie, Afrique du Sud) ou subit une récession (Russie et maintenant le Brésil). L'effondrement récent de la bourse chinoise et ses conséquences sur les prix des matières premières n'a fait qu'accentuer ces faiblesses. Selon Coface, le risque pays dans les émergents restera un point de vigilance majeur cette année.

Plusieurs petits pays émergents tombent dans le gouffre des grands

Dans ce contexte macroéconomique dégradé dans les grands émergents, Coface signale une montée du niveau de risque dans plusieurs pays de plus petite taille.

   - L'évaluation A2 de la Malaisie est mise sous surveillance 
     négative. Dépendant de la demande externe, le pays souffre du 
     ralentissement de l'économie chinoise (un de ses principaux 
     partenaires) et de la baisse du prix des matières premières. 
     L'endettement des ménages et la dette publique élevés 
     constituent un risque.
   - L'Arménie, évaluée C, est placée sous surveillance négative, à 
     cause de sa dépendance économique et financière à l'égard de la 
     Russie, une instabilité politique et une nette dégradation des 
     finances publiques.
   - La Tunisie perd la surveillance positive de son évaluation B 
     (depuis mars 2015), avec une grande probabilité d'entrer en 
     récession, suite au choc économique généré par les attentats, 
     notamment sur le secteur du tourisme. La persistance du risque 
     terroriste et la montée des tensions sociales au sein des 
     secteurs précédemment touchés par la crise ont effacé les 
     premiers effets positifs de la transition politique.

Amérique latine : les évaluations de quatre pays abaissées d'un cran

L'Amérique latine (prévision d'une récession de -0,2% en 2015) subit une nouvelle vague de révisions d'évaluations à la baisse.

   - Le Brésil, mis sous surveillance négative par Coface en mars 
     dernier, est déclassé à B.

Son économie est en récession (croissance de -2,5% prévue en 2015), dans un contexte de fragilité politique accrue. La consommation des ménages, principal moteur de croissance, et l'investissement baissent, notamment, étant donné les répercussions de l'affaire Petrobras.

   - L'Equateur, aussi sous surveillance négative depuis mars 
     dernier, voit son évaluation abaissée à C. C'est le deuxième 
     pays le plus affecté de la région par la baisse du prix du 
     pétrole (40% des recettes budgétaires, plus de 50% des 
     exportations), qui impacte les dépenses publiques et 
     l'investissement. Les perspectives pour les entreprises privées 
     locales s'assombrissent, en raison des désaccords tarifaires 
     avec la Colombie et le Pérou. L'économie est fortement 
     dépendante des capitaux chinois dont les prêts sont gagés sur 
     l'octroi de concessions minières, les recettes pétrolières et la
     production d'électricité future.
   - Le Chili, dont l'évaluation est dégradée à A3, souffre de la 
     baisse durable du prix du cuivre et du ralentissement de la 
     Chine (principale destination du cuivre chilien). Les scandales 
     de corruption fragilisent l'environnement des affaires.
   - Sortie de la récession en 2012 et bénéficiant d'un climat des 
     affaires favorable, Trinité-et Tobago, évaluée désormais à A4, 
     subit l'impact négatif de la baisse persistante du prix du 
     pétrole. Un autre problème qui perdure : le développement des 
     infrastructures et d'approvisionnement du gaz.

Contact:

Christian BENROS - T. +41 (0)43 547 00 24
christian.benros@coface.com