Tous Actualités
Suivre
Abonner Schweizerischer Städteverband / Union des villes suisses

Schweizerischer Städteverband / Union des villes suisses

Les villes exigent un «mainstreaming urbain»

3 Documents

Lucerne (ots)

- Indication: L'Exposé de Marcel Guignard, président de l'UVS,
     peut être téléchargées en format pdf sous:
     http://presseportal.ch/fr/pm/100017932 -
«La Confédération et les cantons ne peuvent pas se permettre de se
passer des compétences et des expériences des villes.» C'est l'une 
des phrases-clés de la Journée des villes 2009 qui s'est tenue à 
Lucerne. Les villes y ont exigé un «mainstreaming urbain» dans la 
politique fédérale, soit une prise en compte systématique des 
intérêts urbains dans les processus décisionnels. Par ailleurs, ces 
assises étaient consacrées à l'espace public, «entre revendications 
et responsabilité».
Près de 240 délégués et invités en provenance de toute la Suisse, 
d'Allemagne et d'Autriche ont participé à la Journée des villes 2009,
qui s'est tenue à Lucerne. La ville au bord du Lac des Quatre-Cantons
avait accueilli l'événement pour la dernière fois en 1943.
Instaurer un «mainstreaming urbain»
Le fait que les villes et les communes soient très concernées par 
la politique fédérale est de plus en plus visible. Presque tous les 
domaines fédéraux ont des incidences sur elles. Malgré cela, elles 
ont encore de la peine à se faire entendre des instances fédérales. 
Quelques succès (fonds d'infrastructure, programmes d'agglomération, 
etc.) ne doivent pas faire oublier qu'il ne va toujours pas de soi 
que la Confédération et les cantons intègrent les villes dans les 
processus décisionnels.
Pour le président de l'Union des villes suisses Marcel Guignard, 
il s'agit désormais de susciter une prise de conscience au sein des 
instances fédérales et cantonales, afin qu'elles examinent 
systématiquement les effets de chaque règlement adopté sur les villes
et les communes urbaines. C'est un véritable «mainstreaming urbain» 
qui est ainsi exigé par les villes. Ce qui signifie aussi que la 
politique d'agglomération doit être, encore davantage qu'aujourd'hui,
une politique transversale influençant les autres domaines 
politiques.
Incontournable Conférence tripartite sur les agglomérations (CTA)
Plateforme à l'importance primordiale, la Conférence tripartite 
sur les agglomérations (CTA) permet, précisément, de renforcer la 
conscience de la nécessité d'impliquer les villes et les communes 
dans la politique fédérale. Soutenue par le Conseil fédéral, les 
cantons, les villes et communes, cette organisation est aujourd'hui 
incontournable. C'est ce qu'a expliqué la direc-trice de l'UVS Renate
Amstutz. Il est impératif d'institutionnaliser la CTA, qui n'a 
aujourd'hui qu'un statut de projet et qui ne peut, de ce fait, 
qu'émettre des recommandations. Une institutionnalisation de cet 
instrument permettrait de lui attribuer des tâches et des compétences
précises. Les problèmes ne s'arrêtent pas aux frontières des 
communes, des villes, des cantons ou des pays, a insisté la 
directrice, mais ils se déploient désormais au sein d'espaces 
fonctionnels. C'est pourquoi le principe tripartite, qui intègre les 
niveaux institutionnels à parts égales, est la promesse de solutions 
supportables par tous.
Réseaux à fibres optiques: pas d'infrastructures parallèles!
La construction de réseaux à fibres optiques est aussi un enjeu 
important pour les villes et leurs habitants. L'Union des villes 
suisses a instauré un groupe de travail chargé de coordonner les 
revendications des villes dans ce domaine. Elle exige d'ores et déjà 
que les réseaux soient construits de la façon la plus avantageuse 
possible, sans infrastructures parallèles, qui sont un nonsens 
économique.
Espace public - Ses utilisations dans le champ de tensions des 
revendications et de la responsabilité
La Journée des villes 2009, organisée au Musée suisse des 
transports, était par ailleurs consacrée à l'espace public, ses 
approches et ses multiples utilisations, qui placent les villes 
devant de grands défis. La professeure Barbara Zibell, de 
l'Université de Hanovre, a montré dans son exposé que la 
représentation idéale de l'espace public - un espace disponible à 
égalité pour tout un chacun - n'avait jamais été réalité. Les 
revendications des différents groupes de possibles usagers font 
naître des conflits. Une culture de la gestion des conflits est 
nécessaire. Grâce aux instruments de démocratie directe, les villes 
suisses sont bien placées pour assumer cette tâche de longue durée, a
conclu la professeure.
Dans cette même perspective, le maire de Lucerne, Urs W. Studer, a
présenté les solutions adoptées par sa ville. Elles consistent en un 
bouquet de mesures prises dans différents domaines (social, 
planification urbaine, nettoyages, police, prévention et, bien sûr, 
intérêts des usagers). La ville hôte de la Journée des villes 2009 
avait en outre mandaté le réalisateur lucernois Simon Weber pour 
tourner de petites séquences vidéo en différents endroits de la 
capitale cantonale. Brefs, colorés et explicatifs, ces clips ont 
donné une touche culturelle à la thématique 2009. Ils sont visibles 
sur le site de l'Union des villes suisses (www.uniondesvilles.ch).
Enfin, la conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf a aussi 
montré que l'espace public n'est pas seulement une préoccupation 
locale, mais qu'il concerne également la politique fédérale. Selon 
elle, toute prétention d'utilisation doit aller de pair avec 
l'acceptation de la responsabilité qui incombe aux usagers.

Contact:

Dr. Marcel Guignard
Président de l'Union des villes suisses
Maire d'Aarau
Mobile: +41/79/214'94'53

Urs W. Studer
Maire de Lucerne
Tél.: +41/41/208'82'51

Renate Amstutz
Directrice de l'Union des villes suisses
Mobile: +41/79/373'52'18

Plus de actualités: Schweizerischer Städteverband / Union des villes suisses
Plus de actualités: Schweizerischer Städteverband / Union des villes suisses