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La présidente de la Confédération à court d'arguments

Bern (ots)

La présidente de la Confédération, Doris Leuthard et
son chef de la Direction du travail, Serge  Gaillard, ont de la peine
à dissuader les citoyennes et citoyens de dire NON à leur révision 
ratée de l'assurance-chômage. Ce qui n'étonnera pas, car cette 
révision est synonyme de :
  • hausses des cotisations pour les travailleurs et travailleuses ainsi que pour les employeurs ;
  • baisses des prestations aux dépens des jeunes et des plus âgé(e)s qui perdront leur emploi ainsi que les personnes qui, désirant revenir sur le marché du travail, n'y trouveront aucun emploi ;
  • augmentations des dépenses des cantons et des communes ainsi que de tous les contribuables.
En tout, cette révision coûtera environ 1,4 milliard de francs. 
Une somme qui devra être payée par les cotisant(e)s, les 
contribuables et les chômeurs et chômeuses.
Cette révision devrait supprimer le déficit structurel de 
l'assurance-chômage, prétendent Mme Leuthard et M. Gaillard. En 
réalité, elle ne fait que transférer des coûts : sur les cantons, les
communes, les contribuables et les cotisant(e)s ainsi que les plus 
faibles, les personnes au chômage.
Les syndicats ont saisi le référendum contre cette révision ratée,
parce qu'ils sont persuadés que cette importante assurance sociale 
peut être assainie sans en démanteler les prestations. En effet, si, 
comme pour l'AVS, les hauts et très hauts revenus devaient payer des 
cotisations sur leur totalité, on serait en mesure de financer 
l'actuel niveau des prestations.
Par sa valse hésitation sur le moment de l'entrée en vigueur de 
cette révision - si elle est acceptée - Doris Leuthard montre à quel 
point elle est mal à l'aise. Ses hésitations et ses incertitudes 
prouvent de fait qu'elle sait très bien que ce projet de 
démantèlement aura des conséquences négatives sur la conjoncture et 
la situation des chômeurs et chômeuses.
Que la présidente de la Confédération cherche à résoudre sa 
pénurie d'arguments en faisant pression sur les citoyennes et les 
citoyens est inquiétant. De fait, ce ne sont pas les partisan(e)s du 
référendum qui, avec leur NON, provoqueront une hausse de 0,5 des 
cotisations. C'est le Conseil fédéral qui a décidé cette hausse en 
cas de victoire du NON ; cela, alors que la loi en vigueur 
permettrait aussi des solutions modérées ici.

Contact:

Peter Lauener, responsable de l'information et porte-parole de l'USS
(031 377 01 06 ou 079 650 12 34)

Pietro Cavadini, responsable des campagnes de l'USS (079 353 01 56)

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