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Protestation de l’Union syndicale suisse et de la Confédération internationale des syndicats libres à l’adresse de la Colombie

Berne (ots)

La Colombie continue d’être le pays du monde le plus
hostile aux syndicalistes ! C’est ce qu’a déclaré Jean-Claude 
Prince, secrétaire central de l’Union syndicale suisse, au 
vice-président colombien, M. Francisco Santos Calderon, lors d’un 
entretien qui a eu lieu la semaine dernière à Genève, en présence de 
Mme l’ambassadrice de Colombie à Berne, Elena Echavarria, et de la 
vice-directrice du bureau de Genève de la Confédération 
internationale des syndicats libres, Mme Raquel, Raquel Gonzalez.
Depuis 1990, plus de trois mille syndicalistes ont été assassinés en 
Colombie, quasiment en toute impunité puisque sans suite pour 95 % 
des cas ! Et depuis peu la violence s’étend aux membres de leur 
famille. Bien que la liberté syndicale soit expressément garantie 
par la Constitution, le droit de grève et la négociation collective 
ont été restreints. Sans la moindre concertation, une modification 
de la législation du travail a été imposée, entraînant pour les 
travailleuses et travailleurs la perte d’importants acquis. Il en 
est de même en ce qui concerne la privatisation des entreprises 
publiques, qui s’est soldée par des milliers de licenciements, et la 
sous-traitance des activités économiques à de pseudo « coopératives 
de travail associé » au sein desquelles la législation du travail en 
vigueur n’est pas d’application. Autant de décisions politiques qui 
ont affaibli le mouvement syndical colombien dont l’impact n’atteint 
même plus 5 % de la population active.
Délégué des travailleuses et travailleurs de Suisse à l’Organisation 
internationale du Travail (OIT), Jean-Claude Prince a dénoncé le 
fait qu’en dépit des affirmations présentées à l’échelon 
international par le gouvernement du président Alvaro Uribe Vélez, 
sa responsabilité dans la persistance du climat de violence 
antisyndicale est incontestable, mettant notamment l’accent sur 
l’urgence :
•	du respect de la vie, des droits de l’Homme et du libre 
exercice de l’activité syndicale et journalistique ;
•	de mettre fin au plan d’anéantissement visant l’Union 
syndicale des travailleurs (USO) et les alternatifs de gauche ;
•	du renforcement des des mesures de protection mises en œuvre 
en faveur des syndicalistes, journalistes et autres défenseurs des 
droits de l’Homme, mesures qui sont également recommandées par les 
Nations unies et la Conférence de Cartagena ;
•	de faire faire établir la vérité et de réparer les dommages, 
dans toute la mesure du possible, en recherchant, jugeant et 
sanctionnant toutes les personnes qui se sont rendues coupables 
d’attentats, de menaces, d’enlèvements et d’autres crimes en 
Colombie (le cas  ;
•	de la nécessité, en particulier, de mener de sérieuses 
investigations et de prononcer un juste châtiment à propos de 
l’attentat qui a frappé le 2 mars 2005 Rafael Cabarcas, dirigeant de 
l’USO, et son garde-du-corps, Andrés Bohorquez ;
M. le vice-président Francisco Santos Calderon a assuré les 
représentants de l’USS et de la CISL que le gouvernement colombien 
était sensible aux préoccupations du mouvement syndical suisse et 
international et qu’il mettait tout en œuvre pour faire régner 
l’état de droit. Il a fait part des difficultés à instaurer la paix 
dans un pays qui compte quelque 28'000 assassinats par année. 
Admettant que la spirale de la violence a occulté la discussion sur 
le cadre permettant un réel exercice des droits syndicaux, il a 
demandé le soutien du mouvement syndical pour la reconduction et le 
renforcement du programme d’assistance technique du Bureau 
international du Travail (BIT) dont bénéficie déjà la Colombie. M. 
Francisco Santos Calderon s’est engagé à éclaircir plusieurs 
questions évoquées comme les abus commis dans le cadre des « 
coopératives de travail associé » qui seraient détournées de leur 
but, respectivement à l’encontre des travailleurs de la santé 
affiliés à ANTHOC, dans la municipalité de la Ceja, ainsi que des 
travailleurs affiliés à SINTRAOFAN, dans la municipalité de 
Cisneros.
Jean-Claude Prince (079 689 45 84) se tient à votre disposition pour 
tout complément d’information.

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